Les autorités locales reconnaissent difficilement la présence du loup

D’après l’administration, le Finistère ne compte officiellement qu’un seul loup. Néanmoins, depuis qu’il est présent, de nombreux dégâts ont été recensés dans tout le département : de Plounéventer jusqu’à Spezet, de Crozon jusqu’à Poullaouen, sans oublier l’incursion à Plozévet ! De quoi s’alerter sur ce record d’activité pour un seul et même loup…

Autre curiosité : parfois, le loup a été aperçu le même jour à deux endroits différents, avec des tailles et des pelages différents. Parfois, il s’attaque à une génisse, d’autres fois à des moutons ou encore à des chevreuils et probablement des chevaux.

Depuis janvier 2024, le département du Finistère a dépassé les 15 attaques sur bovin et l’OFB refuse de reconnaître la responsabilité des loups malgré le caractère inhabituel de l’attaque pour l’éleveur qui est pourtant significative : apeurement de tout le troupeau, animal tué et consommé.

L’expertise de l’OFB est très contestable. En effet, aucune analyse génétique à partir de la salive du prédateur – prélevée sur l’animal prédaté – n’a été effectuée, ouvrant la voie aux spéculations et aux doutes.

L’identification ADN est importante pour plusieurs raisons :

• déterminer le nombre, le sexe, les origines (italienne, balte, espagnole…) des loups
• évaluer l’impact des loups sur les élevages et la faune sauvage
• ouverture incontestable aux indemnisations (les éleveurs ayant subi des prédations non reconnues ne sont pas indemnisés comme les éleveur bovins).

Or, les quatre analyses génétiques menées par la Coordination Rurale du Finistère, face à l’unique analyse réalisée par l’OFB, démontrent scientifiquement la présence de 3 sujets Canis lupus lupus : 1 femelle de type italien et 2 mâles de type des pays de l’Est (presque 2 fois plus gros que le type italien).

Un Comité Loups aux décisions plus ou moins collégiales…

Au sein des Comités Loups organisées par la préfecture pour trouver une solution au problème, les membres du Comité départemental loups, ont été par deux fois exclus du débat et la Coordination Rurale n’a pas été autorisée à y être représentée par l’un de ses membres.
Les décisions sont ainsi prises de façon unilatérale par la préfecture du Finistère, qui prévient ensuite les parties prenantes du Comité quelques semaines plus tard. La CR 29 se demande donc : quelle peut bien être l’utilité du Comité Loups ?

La CR 29 s’oppose à l’extension du cercle 2 car celle-ci, bien qu’elle permette aux éleveurs de nouvelles communes d’accéder aux aides (80 % des dépenses et 100 % des désagréments), exclue toujours les éleveurs bovins et équins des indemnisations. Vu le faible nombre d’éleveurs professionnels de moutons et de chèvres dans ces secteurs, l’État laissera donc dans la détresse la majorité des agriculteurs en élevage bovin.

Quel est donc le vrai enjeu de ces mesures dilatoires, si ce n’est de rajouter de la difficulté aux éleveurs en proie au prédateur lupin ?

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