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La CR et l’OPG l’avaient annoncé de longue date : l’Etat se désengage de la filière biocarburants, en réduisant son soutien par défiscalisation. Cette décision était connue car inscrite, dès septembre 2005, dans un rapport de l’Inspection Générale des Finances*.

Les conséquences pourraient être catastrophiques pour les agriculteurs qui se sont engagés dans ces productions. L’abandon du soutien de l’Etat se traduit en effet par une baisse dès 2009 du prix à la production, de 35 € par tonne de blé, 37 € par tonne de maïs et de colza et 10 € par tonne de betterave. Pour 2012, cela reviendrait en moyenne à 700 € par hectare pour le blé, 839 € par hectare pour le maïs, 312 € par hectare pour le colza et 2025 € pour la betterave.

Alors que l’usine Abengoa de production d’éthanol à partir de maïs à Lacq (64), va commencer à fonctionner, il est surprenant de constater que cette disparition dégressive et programmée de l’aide par défiscalisation, n’ait pas été portée à la connaissance de nombreux producteurs par leurs « représentants attitrés ».

La CR et l’OPG, qui avaient bien identifié dès 2004 le problème de rentabilité des débouchés bioéthanol pour les agriculteurs, ont vu leurs positions raisonnables systématiquement contestées par les appareils économiques et syndicaux majoritaires, qui ont donc travaillé en toute connaissance de cause contre les intérêts des agriculteurs.

Dans une très mauvaise conjoncture où les céréales et les oléagineux voient leurs prix plonger très en deçà de leurs coûts de production, les producteurs ont besoin d’interprofessions qui soutiennent leur revenu et qui devraient donc arrêter de se compromettre dans des projets incohérents et ruineux.

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