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Bill Gates, le milliardaire philanthrope, fondateur de Microsoft, a reçu, avec le financier Warren Buffett, le 24 octobre, le Prix de la branche américaine du Programme alimentaire mondial (PAM), pour son engagement dans la lutte contre la faim.

Les deux hommes ont mis en place en 2008 un programme, qui permet aux fermiers de vendre directement leur production au PAM, dès lors qu'ils améliorent la qualité de la récolte.

 

Voici un extrait de interview : Votre fondation s'occupait plutôt de santé. Pourquoi vous êtes-vous intéressé à l'agriculture ?

La Banque mondiale a montré que le meilleur investissement pour réduire la pauvreté est en fait le développement de l'agriculture : 77 % des plus pauvres de la planète sont cultivateurs. Début 2000, nous avons commencé à réfléchir sur le moyen d'aider les pays pauvres à être autosuffisants.

La "révolution verte", qui a été un succès en Asie, n'a jamais vraiment eu lieu en Afrique. Nous avons réfléchi aux leçons tirées par Gordon Conway (agronome et écologiste anglais, qui a plaidé en 1999 pour une nouvelle révolution agricole, "doublement verte") et créé Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA), présidée par Kofi Annan. Nous avons travaillé avec les pays africains sur leur planification agricole, recruté beaucoup d'Africains. L'un d'eux vient d'être nommé ministre de l'agriculture au Nigeria, où il a mis en place une planification nettement améliorée, notamment dans le secteur des engrais et semences.

Pour presque toutes les récoltes en Afrique, on peut doubler la productivité. C'est capital ! Mais tout cela prend du temps. Pour les recherches sur les semences, il faut compter une dizaine d'années.

L'une des initiatives les plus prometteuses concerne le maïs résistant à la sécheresse. Nous avons financé les recherches et 2 millions de paysans en bénéficient déjà en Afrique de l'Est. Grâce à ce maïs, les rendements vont augmenter de 30 % d'ici à 2016, pour 40 millions de personnes de 13 pays de l'Afrique subsaharienne.

Propos recueillis par Corine Lesnes (sources le Monde)


Pour consulter interview dans sa totalité, cliquez ici

 

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