La commission économique de l'Assemblée Nationale étudiera le 9 novembre un projet de loi visant à taxer les semences de fermes issues du produit de la récolte des paysans. Ce projet, qui repassera le 21 novembre devant le Sénat, s'avère dangereux pour les paysans. Un droit ancestral, une pratique utile

Les paysans possèdent un droit ancestral : les semences fermières. Il s'agit pour eux de ressemer librement leur propre récolte. Ce choix s'impose pour certains agriculteurs dans un souci d'économie, mais également pour rester indépendant de l'industrie semencière. Ecologiquement avantageuses, les semences fermières nécessitent en outre deux fois moins d'insecticide que les semences industrielles.

Non à la mainmise des industries semencières

En 1999 déjà, la Coordination Rurale tirait la sonnette d'alarme. La « guerre des semences fermières » avait déjà commencé et les agriculteurs de la CR craignait la fin de leur liberté d'entreprendre. Déposséder les paysans de leur droit ancestral revient à les contraindre à rentrer dans une situation de dépendance vis-à-vis des semenciers. Ces derniers en ressortiraient renforcés et en quasi possession de l'arme alimentaire ! La CR68 est fermement opposée à ce projet de loi. La liberté des semences fermières est le dernier bastion de la résistance contre l'accaparement du vivant par les transnationales.

Oui à une prise de conscience

La Coordination Rurale, au sein du CNDSF (Comité National de Défense des Semences Fermières) se bat pour la sauvegarde de la pratique millénaire de la reproduction fermière et revendique pour les paysans la reconnaissance du Droit à trier et à ressemer à partir de leurs propres récoltes. La CR défend également les semences "bio" ainsi que les semences potagères.

La CR68 en appelle à une prise de conscience de l'enjeu immense du combat pour les semences fermières qui est aussi celui de la biodiversité et de la liberté d'entreprendre des agriculteurs !

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