Lettre Ouverte de la CR 42 : Réintroduction du Cerf dans la Loire : se poser les bonnes questions

Depuis plusieurs mois, la Fédération des Chasseurs de la Loire et son Président, Gérard Aubret, mènent campagne pour la réintroduction du cerf dans la Loire. La Fédération prétend que le cerf était naturellement présent dans nos campagnes. Certes, mais à une époque où tout était très différent.

Des éléments de vie d'un passé lointain, transposés brutalement à notre époque sont inadaptés et ne peuvent que causer des problèmes. C'est de l'écologie irrationnelle.

A travers 3 points distincts, la CR de la Loire explique pourquoi elle est hostile à cette réintroduction :

  • L'urbanisation de nos campagnes et la pression foncière croissante à laquelle les agriculteurs sont confrontés tous les jours. Nos animaux d'élevage devront se partager les terres agricoles restantes avec les cerfs. Cette concurrence est de trop. L'augmentation du trafic et des infrastructures routières remettent en cause l'activité agricole, le déplacement des animaux. Le risque d'accident avec les cerfs, bien réel, sera-t-il pris en compte ?
  • L'existence d'une faune sauvage (petit gibier, chevreuils, sangliers...) dense qui d'une part satisfait les chasseurs de la Loire, et d'autre part cause des dégâts déjà conséquents sur nos cultures ;
  • Contrairement aux secteurs traditionnels de chasse du cerf, le département de la Loire est riche en forêts de résineux, dont ces animaux sont très friands, ce qui risque d’entraîner une dégradation de ces forêts, mais aussi une pullulation de cette espèce.
Des intérêts purement économiques

Enfin, la CR42 est sceptiques quant aux intérêts de la Fédération régionale Rhône Alpes des Chasseurs pour la réintroduction du cerf, qui nous apparaissent bien plus économiques qu'écologiques :

  • Rappelons qu'avec des bracelets à 18€ par sanglier de moins de 40 kg, et 45€ par sanglier de plus de 40 kg, le département de la Loire se situe au-delà des tarifs de tous les départements limitrophes (Haute-Loire, Lozère, Saône-et-Loire, Cantal). Pire encore, le bracelet était gratuit dans le département du Rhône, jusqu'à l'élection de Gérard Aubret à la tête de la Fédération Régionale des Chasseurs. A la CR, nous réclamons un tarif unique de 15€ par sanglier.
  • Les chasses de cerf sont traditionnellement bien plus rentables pour les fédérations de Chasse. Ainsi, en Sologne ou en Alsace, la cotisation annuelle s'élève à 58 €, puis les bracelets à plus de 100 € (110€ pour une biche ou un faon, 170€ pour un cerf de moins de 10 cors, 210€ au-delà). A cela viendra s'ajouter très bientôt l’obligation de bac d'équarrissage, pour 5€ par animal tué. Les chasseurs vont-ils vouloir s'acquitter de bracelets à des prix aussi élevés,  alors que la population de sangliers se développe déjà en raison de bracelets dont le prix est jugé trop élevé alors qu'il est au maximum presque trois fois moins cher que celui pour une biche ?

Aussi, pour toutes ces raisons, la CR soutient les agriculteurs, forestiers et chasseurs dans leurs démarches d'annulation de cette réintroduction.

CR42 Lettre Ouverte réintroduction du cerf

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