Que ce soit le Professeur Reynaud dans son rapport remis le 7 juin à la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Toxicomanies (MILDT), l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) ou le Haut Conseil en Financement de la Protection Sociale dans son rapport sur la diversification du financement de la Protection Sociale, tous s’attaquent au monde vitivinicole par la taxation au degré d’alcool.

Cette décision aurait pour conséquence une augmentation de taxe sur les bouteilles de vin pouvant aller de 30 à 60 centimes par bouteille. Comment des associations, des missions interministérielles peuvent-elle complètement se tromper ? La lutte contre l’alcoolisme ne passe pas et ne passera jamais par de la prohibition ou de la taxation.

Si c’est pour remplir les caisses de l’Etat, au moins que cela soit clairement dit. Car cette hypocrisie n’aide pas à régler les problèmes d’alcoolémie. Il suffit de voir que la consommation de cigarettes ne décroît pas en fonction de la taxation : la hausse modérée mais continue des taxes n’incite pas à arrêter de fumer mais contribue largement au budget de l’Etat tout en favorisant les importations illicites.

Pour solutionner les problèmes d’addiction à l’alcool et ceux de la sécurité routière, il faut éduquer et prévenir. Ce sont les seules solutions pour une amélioration durable de l’alcoolisme. Et taper sur le vin ne résout rien, d’autant plus que de nombreuses études ont démontré son rôle éducateur dans la relation du jeune adulte à l’alcool.

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