Une délégation de la CR, composée de J.-L. Ogier, président de la section Fruits et Légumes, X. Desouche, président de la section viticole et M. Bauer, président de l'UNIPHOR a été reçue hier par P. Vinçon, le nouveau conseiller agricole de F. Hollande. La rencontre fut cordiale, P. Vinçon connaissant déjà la CR.

Les problèmes sanitaires des trois filières représentées ont été abordés : sharka, Psa, enroulement chlorotique de l'abricotier, flavescence dorée, maladies du bois de la vigne, ou encore le charançon rouge du palmier. Par ailleurs, le manque de recherche et de réactivité de la DGAL ont été pointés du doigt.

La CR - UNIPHOR a attiré l’attention de P. Vinçon sur la table ronde des assises de l’horticulture varoise et de la manifestation des 4 et 29 novembre 2013. Le Préfet du Var s’était en effet engagé à mener une délégation auprès du Ministre de l’Agriculture avant la fin 2013, ce qui n'a pas été traduit en actes. Face au désarroi des horticulteurs et à l’asphyxie des exploitations, il est urgent de tenir les promesses et de trouver des solutions fiables.

La CR a demandé la transparence des Organismes à Vocation Sanitaire, car certains restent opaques et dysfonctionnent. Sans aucune représentativité (pas d'élection des administrateurs, pas de publication du bureau...) ces organismes prennent tout de même des décisions !

A la question « êtes-vous contents de l'ouverture des interprofessions ? », la CR a répondu par la négative, expliquant que le strapontin proposé restait insuffisant : la proposition actuelle nous permettra de siéger, de nous exprimer, mais sans aucun poids sur les décisions qui seront prises. Il est essentiel d'introduire de la représentativité dans les interprofessions et la CR a cité l'exemple du BNIC (interprofession du Cognac), où les sièges sont répartis équitablement entre les syndicats et qui est une interprofession très dynamique.

La compétitivité a été largement évoquée, notamment par les aspects coûts de la main d'œuvre et produits phytosanitaires. Ces sujets ont amené le conseiller à nous questionner sur l'agro-écologie. Même si ce n'est pas une découverte, la CR y est évidemment favorable, mais pas au prix de la viabilité de chaque entreprise. Les mesures environnementales sont une solution d'avenir, mais uniquement lorsqu'elles respectent la rentabilité des entreprises.

La CR a ainsi demandé qu'aucune spécialité phytosanitaire ne soit supprimée tant que l'usage n'est pas couvert par une autre solution. La délégation a insisté sur l'importance de la recherche pour l'évolution des pratiques agricoles. La CR a rappelé que les agriculteurs sont aujourd'hui soumis à la triple compétence : économique, sociale et environnementale.  Pour que la viabilité des entreprises soit acquise, l'ordre des priorités doit rester celui-ci.

L'entretien s'est clos sur un appel de P. Vinçon, qui nous a demandé de lui transmettre des éléments en matière de compétitivité et de simplification en agriculture, ce que nous ne manquerons pas de faire !

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