Le Comité européen des entreprises du vin (Ceev) s'est récemment prononcé en faveur du TTIP, traité de libre échange en cours de négociation entre la France et les Etats Unis. Alors que cet accord fait trembler la filière viticole dans son ensemble, les négociants y voient « des pistes de solutions. » !


La viticulture européenne va t-elle être clouée au pilori du libéralisme ?
Les États-Unis s'engagent à fournir l'Europe en Gaz de Schiste sous couvert que le traité de libre échange soit conclu rapidement. Les bases du traité ne seront dévoilées à l'Europe qu'à l'issue de la signature. On peut être sûr que les producteurs européens, soumis à de coûteuses contraintes pour que leurs produits satisfassent aux normes de santé et d'environnement, n'auront rien à y gagner ! Le vin américain, dédouané de ces normes strictes de culture et de vinification arrive sur le marché européen à un prix très compétitif. Rappelons que la balance commerciale de la filière vin est excédentaire, la libéralisation sera préjudiciable.

 

L'AREV reste prudente

Heureusement, les régions viticoles européennes (AREV) sont plus prudentes et attendent, comme la CR, des garanties américaines du respect des indications géographiques et des pratiques oenologiques. Elles ont donc demandé à la Commission européenne de conditionner son accord aux négociations de ces points essentiels.


L'usurpation des appellations
L'Europe doit également être vigilante quant à la protection du nom des appellations. Les États-Unis convoitaient déjà les noms de certaines appellations de renommée lors de l'accord bilatéral signé en 2005. La survie de la viticulture européenne en dépend, le travail mené par des vignerons sur plusieurs générations ne saurait être livré en pâture au nom du libéralisme !

 

 

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