A compter du 1er août 2014, les viticulteurs ne seront plus contraints de livrer leurs sous-produits viticoles pour la distillation. Il sera désormais possible d'épandre les marcs et les lies, de les composter ou encore de les destiner à la méthanisation.



Des cahiers des charges contraignants

Le 16 avril dernier, le Conseil de la filière viticole de FranceAgriMer était appelé à se positionner sur la fin de l'obligation de livraison des marcs et des lies aux distilleries. Le résultat fut sans appel, la CR a voté non, comme la majorité des viticulteurs. En effet, le texte est un piège imposant aux viticulteurs qui veulent composter leurs marcs pour les épandre de nombreuses normes et analyses du produit, conduisant à des infractions du viticulteur en cas de contrôle. Pesée, analyse de la teneur en alcool par un laboratoire Cofrac, sans compter le cahier d'enregistrement en cas d'épandag : toutes ces contraintes visent à lutter contre le surpressurage. Malgré le vote négatif (29 participants, 16 non, 8 oui et 5 abstentions), le texte a tout de même été validé par le Ministère. Une étude menée par FranceAgriMer en 2013 portant sur 3 ans avait pourtant conclu que la distillation reste la solution la plus économique et écologique pour la destruction des sous-produits viticoles.


Vers la fin des distilleries ?

Depuis 1953 les viticulteurs ont l'obligation de livrer les marcs et les lies pour la distillation. En 1970, cette obligation s'est accompagnée d'aides européennes importantes. En 2008, la nouvelle OCM avait raboté 60 % des aides aux distilleries et un quart d'entre elles avaient alors disparu. Il est certain que compte tenu des coûts de fonctionnement de ces structures, la baisse du volume de marcs et de lies livrés entraînera la fin de la distillation en France.

 

 

 

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