Cette année les vendanges ont été marquées par l'apparition d'un nouveau ravageur, la mouche Suzukii ou Drosophila Suzukii aux yeux rouges et dont le corps de couleur orange-brun mesure de 2 à 4 mm. Cet insecte a fait son apparition en Chine, au Japon et en Corée il y a près d'un siècle et s'est répandu en Espagne et en Italie dans les années 2000.

Depuis 4 ans, il commence à coloniser la France. Ses premières cibles ont été les fruits rouges, les mirabelles et les tomates, fruits à chair tendre. La particularité de cette mouche est qu'elle ne s'attaque pas aux fruits abîmés comme les autres, mais aux fruits arrivés à maturité. En effet elle dispose d'un appendice qui lui permet de perforer la peau des fruits pour y pondre ses œufs. Les larves sont petites, de couleur crème et se nourrissent de la chair des fruits.


Cette année la mouche Suzukii n'a pas épargné le vignoble français. Les conditions climatiques particulières, hiver doux et été humide, ont favorisé son développement. On répertorie des attaques importantes dans le Bordelais, en Bourgogne ou encore en Alsace. La ponte dans les raisins entraîne l'apparition d'une pourriture acide. Certains vignobles ont enregistré des pertes allant jusqu'à 20 %. Aucun prédateur n'existe pour cette drosophile en Europe. De plus, face au stade avancé de son attaque, il n'existe aucune parade pour les viticulteurs démunis qui ne peuvent que constater les dégâts. Certains tentent de répandre de l'argile ou de la poudre de roche sur les vignobles, les femelles n'aimant pas pondre lorsqu'elles ont les pattes poussiéreuses.

 

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