L'entrée de la Coordination Rurale à Interbev ouvre les portes des différentes sections de cette interprofession. Depuis la création d'Interveaux en 1986, les réunions autour de la section « veaux » regroupent l'ensemble des métiers de cette viande.
État des lieux de la production
On compte en France environ 2700 exploitations (2012) productrices de plus de 50 veaux de boucherie par an. Plus de 40 % de la production est réalisée par 20 % des exploitations, celles qui vendent plus de 500 animaux par an.
Les volumes abattus sont en chute permanente, ils ont été divisés par 3 depuis 1970 et la baisse se poursuit encore : - 2,2 % d'animaux en 2013/2014. La diminution de la production s'accompagne d'une baisse de la consommation des ménages ; les achats de viande de veaux sont étant très liés à la saisonnalité du prix de cette viande. La France produit et consomme un tiers de la viande de veau dans l'Union Européenne, elle est autosuffisante à 85 %.
Beaucoup d'éleveurs ont passé des contrats avec des intégrateurs pour s'approvisionner en viande de veau et en aliment. Le réseau des veaux de boucherie de l'Institut de l'élevage montre des prix de revient moyens de 5,42 €/kg (veau Prim'Holstein) et 6,90 €/kg (veau croisé). En parallèle, le prix d'achat moyen en France s'élève à 6,36 €/kg carcasse en 2013 (contre 5 €/kg aux Pays-Bas et en Italie). Ces différences de prix entre pays européens traduisent des écarts de compétitivité mais aussi des écarts de normes d'élevage. Les importations de viandes en provenance des Pays-Bas impactent directement le marché français.
La réforme de la PAC en 2015 va induire une réduction des aides aux éleveurs de veaux de boucherie.Les DPU étant élevés, la convergence va fortement impacter cette production : de – 17 €/place en 2015 on observera un écart de 42 €/place en 2019. En 2013, le revenu annuel moyen des éleveurs était de 28 000 € pour 314 places/ UTH (Observatoire technico-économique veaux de boucherie, Chambres d'agriculture Bretagne et Pays de la Loire)
Les travaux d'Interveaux
Doté d'un budget de 4,5 millions d'euros, en majorité issu des Cotisations Volontaires Obligatoires, Interveaux travaille sur plusieurs projets de développement pour :
- des bâtiments d'élevage modernes et durables
- l'utilisation des antibiotiques
- la promotion du veau dans les médias
- la contractualisation avec les intégrateurs
- la commercialisation en magasin
- le classement des carcasses en abattoir
La section viande de la Coordination Rurale contribue à présent à l'ensemble de ces travaux. Nous apporterons notre contribution à travers nos représentants pour utiliser au mieux les moyens financiers en faveur de la filière.
