La Section Viande de la CR est déterminée à ne pas laisser les éleveurs dans la détresse face à la FCO, qu'ils soient directement ou indirectement concernés.


Maintenir les flux d'animaux
Depuis la ré-apparition "officielle" de la maladie, le ministère et ses services déconcentrés organisent réunions sur réunions. Le travail auprès des principaux clients avance, mais la commercialisation des animaux est toujours interrompue. Les accords bilatéraux voient le jour petit à petit, mais la Section Viande de la CR se demande ce que fait la France pour permettre la circulation des animaux depuis les zones règlementées vers les zones indemnes. Le temps administratif est trop inadapté aux évolutions des marchés. Il faut hausser la cadence, non pas de réunions mais d'actes, car les éleveurs n'ont ni les moyens de garder les animaux en ferme (trésorerie, alimentation...) ni de subir une baisse de cours. La Section Viande de la CR sera d'ailleurs très vigilante sur les abus commerciaux qui pourraient voir le jour en ces période d'incertitude.

Pas de vaccination obligatoire du troupeau souche
La Section Viande de la CR s'oppose fermement à la mise en place d'une vaccination obligatoire du troupeau souche dans les mois à venir. La dernière campagne a induit trop de problèmes de reproduction pour renouveler l’expérience, et preuve est faite de son inefficacité, même à moyen terme. La FCO reste avant tout une maladie commerciale. Le stéréotype 8 est endémique de certaines régions d'élevage d'Afrique et il existe de nombreux autres stéréotypes présents en Europe et en Corse.

Obtenir le déclassement de la maladie
La Section Viande de la CR demande aux autorités françaises de s'adjoindre l'appui de ses partenaires européens pour obtenir le déclassement de la FCO auprès de l'OIE. Sans ce déclassement, les éleveurs seront toujours sous la menace d'une résurgence de FCO et de ses conséquences commerciales et économiques. Les éleveurs sont en mesure de gérer les aspects sanitaires à condition que cette maladie n'entrave pas du jour au lendemain toutes les relations commerciales.

L'implication de tous est nécessaire
Face à la FCO, tout le monde doit être concerné et conscient que l'arrêt du commerce d'animaux est très pénalisant pour les éleveurs. Le coût d'entretien journalier d'un broutard est de 2,30 € par jour (calcul interne), soit environ 130 € pour huit semaines. Les éleveurs, déjà malmenés par la crise, n'ont pas les trésoreries pour supporter ce surcoût, sans compter d'éventuelles dépréciations de la valeur commerciale des animaux (alourdissement, chute des cours...)

Le FMSE et l'Etat semblent vouloir prendre en charge une partie des pertes économiques, dont le blocage des animaux. Cependant, cette prise en charge doit être totale et se faire dans les plus brefs délais. La FCO ne doit pas constituer un prétexte pour assurer le fonctionnement des OVS. Les GDS, en particulier, sont toujours prompts à collecter des cotisations ; ils doivent être aussi réactifs pour aider les éleveurs en assumant par exemple les analyses PCR, les insecticides, les coûts annexes des immobilisations...
La Section Viande de la CR n'acceptera pas que cette catastrophe pour les éleveurs soit une aubaine pour les GDS, les laboratoires, les firmes pharmaceutiques...

La FCO ne doit pas occulter le combat sur les prix
Par ailleurs, la Section Viande de la CR rappelle que la situation sanitaire ne doit pas occulter les problèmes économiques des éleveurs en lien avec une structuration défaillante de la filière. Ce ne sont pas les annonces du ministre et de l'Union Européenne qui apporteront des solutions pérennes. Il est temps de remettre en cause notre modèle agricole (PAC, fiscalité, mise sur le marché, production...)

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