La crise agricole que nous traversons est si profonde qu’aujourd’hui toutes les productions sont touchées.
Soumis à une concurrence déloyale venant du monde entier, les agriculteurs doivent aussi faire face à des distorsions de concurrence au sein même de l’Europe. Malgré des crises à répétition et de régulières alertes lancées à l’attention des politiques aux commandes de notre pays, il n'y a aucune prise de conscience. Pourtant il y a urgence car, si de profonds changements ne sont pas rapidement appliqués, certaines productions vont prochainement disparaître du paysage agricole français.



Qu'ont fait nos dirigeants successifs pendant de si nombreuses années pour que nous en arrivions aujourd’hui une situation si critique ?Qu’ont-ils fait pour que tant d’agriculteurs, et tant d’éleveurs notamment, soient ainsi ruinés ?  

Ces élus du peuple ne sont plus à l'écoute des forces vives de leur pays, au contraire, ils les accablent chaque jour un peu plus. Face à l’absence de prix rémunérateurs, à une réglementation trop lourde (norme zones vulnérables), une concurrence déloyale, une non-considération de leur production et pire encore, un dénigrement de leur travail (campagne anti-viande), les éleveurs ne trouvent plus de rentabilité à leurs activités et se meurent dans leurs élevages, dévastés par ces conditions insoutenables.  

Pourtant, au cours de ces dernières années, la Coordination Rurale a dénoncé à des multiples reprises toutes les dérives qui ont engendré cette situation ; elle a porté et porte toujours des idées qui jusqu'à présent, n'ont pas été retenues, ni même écoutées. Des propositions qui se sont bien souvent heurtées à la surdité des politiques :

-  La Coordination Rurale a combattu l'extension des zones vulnérables : fin de non-recevoir de nos dirigeants !

-  La CR propose la mise en place d’une TVA sociale qui serait un moyen d'atténuer les distorsions de concurrence en faisant porter une part de notre protection sociale sur les produits d'importation : l'idée piétine !

-  La CR a lutté contre la disparition des quotas laitiers en prévenant la chute des prix que l'on connaît aujourd'hui : une évidence qui n’a été retenue par aucun responsable.

-  La Coordination Rurale porte aussi l'idée d’une contractualisation directe entre éleveurs et céréaliers, évitant ainsi les intermédiaires et les coûts supplémentaires : initiative encore interdite à ce jour.
À cela s'ajoutent nos luttes épuisantes et exaspérantes contre tous les contrôles et les contraintes environnementales qui nous valent des condamnations et des sanctions insupportables et scandaleuses. Que dire de notre protection sociale misérable offerte par la MSA et qui débouche sur une retraite minable de moins de 700 € net par mois ?


Ras-le-bol, la coupe est pleine !
Soumis à une industrie agroalimentaire et à une grande distribution toute-puissante, le statut de l'agriculteur n'est plus que celui d'un sous-traitant qu'on essore.

L'idée de l'Europe consistant à établir  un marché libre, idéalisé par des commissaires européens complètement déconnectés des réalités du terrain, va finir de tuer des pans entiers de notre agriculture.

Il faut revenir à une régulation des marchés agricoles au niveau européen et donner aux paysans les moyens de vivre dignement de leur métier !
Nous ne voulons plus de ce saupoudrage ponctuel qui nous fait passer pour des assistés auprès du reste de la population et qui ne résout en rien les crises successives.

Le monde paysan est au bord de la révolte, sachez-le !

Coordination Rurale 100% agriculteurs

François Durand

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