Dans le cadre de la grave crise liée à l'influenza aviaire (virus IAHP très pathogène), qui touche particulièrement les élevages de palmipèdes, il est indispensable de maintenir un niveau de prévention et de protection durable des élevages de volailles sur l’ensemble de la France.

Ainsi, à partir du 1er juillet 2016, la mise en place de mesures de biosécurité par tous les détenteurs d’oiseaux du territoire national, est rendue obligatoire :


- la conduite en bande unique (tous les animaux qui cohabitent dans un même lieu ont le même âge) - à l'unité de production et non à l'exploitation - avec des adaptations en fonction des différents types d’élevage. L’objectif est de limiter les entrées de nouveaux animaux pendant la durée d’élevage des volailles.
- des opérations de nettoyage/désinfection et de vide sanitaire entre chaque bande.
- la mise en place d’un plan de biosécurité pour chaque exploitation avec notamment l’obligation de formation des éleveurs professionnels.
Un délai de 2 ans peut être accordé si des aménagements et investissements en bâtiment sont nécessaires.

 

Contenu du plan de biosécurité

 

Chaque détenteur (toute personne, physique ou morale, qui a la propriété d'une ou de plusieurs volailles ou autres oiseaux captifs ou qui est chargée de pourvoir à leur entretien, à des fins commerciales ou non) est responsable de la mise en application du plan de biosécurité qu'il a défini et qui contient a minima les règles de biosécurité résumées ci-dessous :
1. Plan de circulation incluant la délimitation du site d'exploitation et des unités de production, le sens de circulation, les aires de stationnement et les sites de nettoyage et désinfection ;
2. Le registre du personnel ou la liste tenue à jour des personnes (et de leurs fonctions) autorisées à intervenir en routine dans les unités de production ou de détention d'oiseaux sauvages captifs, en précisant leurs fonctions ;
3. Plan de gestion des flux (circuits entrants et sortants des animaux, du matériel, des intrants, des produits et des sous-produits) ;
4. Plan de nettoyage et de désinfection et plan des vides sanitaires, par unité de production et comprenant les protocoles et les enregistrements ;
5. Plan de traçabilité des épandages et plan de gestion des sous-produits animaux ;
6. Plan de lutte contre les nuisibles ;
7. Plan de protection vis-à-vis de l'avifaune sauvage ;
8. Plan de formation du détenteur et du personnel aux bonnes pratiques d'hygiène (attestations de suivi) ;
9. Traçabilité des interventions d'équipes de personnels temporaires (nom et coordonnées de l'entreprise, date et objet de l'intervention) ; conservation des bons de livraison d'aliment ; conservation des bons d'enlèvement des cadavres de l'ensemble de l'exploitation ;
10. Enregistrements des éléments de traçabilité des bandes par unité de production (dates de mise en place, origine et destination) ;
11. Plan d'autocontrôles (nature et fréquence) sur la mise en œuvre du plan de biosécurité.

 

Formation


Concernant la formation (point n°8 ci-dessus), des formations gratuites (entièrement financées par Vivea) sont d'ores et déjà disponibles à l'inscription pour les éleveurs et leurs salariés.
Pour toute la France : une journée de formation.
Pour le grand Sud-Ouest :
- Une journée de formation pour les exploitations en groupements de producteurs, ou récemment installées.
- Un à deux jours de formation pour les exploitations en circuit courts ou hors OP.
- Au minimum deux jours de formation pour les éleveurs de palmipèdes gras de Languedoc-Roussillon qui souhaitent définir un plan d’action.


Se renseigner et s'inscrire à une formation, vous pouvez télécharger le flyer, vous rendre sur http://www.vivea.fr/ dans la rubrique choisir une formation (mot clé « biosécurité ») ou encore contacter votre délégation Vivea (01 56 33 29 03) ou l'organisme de formation de votre choix, qui se chargera des démarches de prise en charge auprès de Vivea.

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