Telle est la situation de l'agriculture gersoise sur laquelle la CR32 tente d'alerter les responsables de l'administration, de la MSA, des banques, et nos parlementaires depuis l'annonce de la grippe aviaire.
Si les aides ne sont pas à la hauteur de ce qui a été promis, cette crise sanitaire risque de porter le coup de grâce à des exploitations déjà fragilisées par le marasme des autres secteurs de production.Or, nous savons ce que valent les promesses même écrites noir sur blanc : les agriculteurs qui ont cru trouver dans la conversion bio une planche de salut en font l'amère expérience. C’est pourquoi, nous avons choisi de rencontrer les parlementaires sur des exploitations afin qu'ils entendent les témoignages des agriculteurs touchés par la crise.
Du côté des pouvoirs publics, des banques ou de la MSA, on semble persuadé que les aides de l’État couplées aux restructurations ou aménagements de dettes suffiront à sauver les exploitations.
Les responsables du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne nous l'ont affirmé « personne ne sera laissé au bord du chemin » mais faire croire que la crise n'est « que » conjoncturelle et que tout redeviendra comme avant relève de l'inconscience ou de la mauvaise foi. Xavier Beulin lui-même a parlé de « restructuration » de l'agriculture, un comble pour un syndicaliste ! A la CR nous soutenons l'idée selon laquelle sans un changement radical et rapide de politique agricole aussi bien au niveau européen que français, la situation ne peut qu'empirer. Une agriculture ultra réglementée comme la nôtre est incompatible avec l'ultra-libéralisme dans lequel nous plonge - et nous noie - la Commission européenne.François Durand - Président CR32
