La Section Viande de la Coordination Rurale a participé à la réunion ministérielle sur la filière bovins viande. Pour notre représentant, Michel Manoury, il s’agit « d’un brassage d’air inopérant, un copier-coller de la table ronde de l’an dernier ».
Des discussions sans solution pour les éleveurs
Les éleveurs bovins viande sont fragilisés par une décennie de revenus parmi les plus faibles du secteur agricole, mais cela ne semble pas émouvoir notre ministre. Aucune annonce sur la mise en œuvre du plan d’aide européen à l’élevage bovin. Le ministre veut-il réserver des annonces pour le Sommet de l’Élevage ? Il y a pourtant urgence, les éleveurs bovins viande n’ont pas besoin d’un homme politique en campagne, mais d’un véritable homme d’action. La Coordination Rurale réclame au plus vite la mise à disposition de l’enveloppe de l’Union européenne, du moins de ce qu’il en restera après le plan de réduction de la production laitière, pour les éleveurs bovins viande spécialisés qui ont devoir affronter un marché saturé sans grand espoir d’exportation, avec la concurrence à bas coût intra et extra européenne (25 à 30 % moins chère). Face à cette tergiversation, on se demande si la France veut vraiment rester le leader européen de l’élevage allaitant…
La CR reste sceptique sur le « Cœur de Gamme »
La Fédération nationale bovine réalise depuis plusieurs semaines une opération de communication sur son opération « Cœur de Gamme », en obtenant sous la pression des signatures de certains distributeurs. La Coordination Rurale reste prudente, mais craint que cela nuise aux initiatives déjà engagées localement par certains distributeurs. Tout comme le ministre, Elvea fait les yeux doux à la démarche « Cœur de gamme » en oubliant que beaucoup de ses adhérents travaillent déjà sur des différenciations de gamme. A long terme ce sur-empilement pourrait s’avérer contre-productif. Par ailleurs, les promesses de plus-values de 1 €/kg semblent se réduire à 50 centimes, sans oublier que cette démarche ne concernerait que les carcasses entières, soit au maximum 40 % de l’approvisionnement des grandes et moyennes surfaces.

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