À la demande de Monsieur Ory, préfet du Gers, la CR32 a été reçue le mercredi 8 février en présence de deux éleveurs de palmipèdes, Sébastien Casarin et Franck Kirighin, représentant respectivement la filière longue et la filière courte. Monsieur Blachère, directeur de la DDT, et Monsieur Chabanet, directeur de la DDCSPP, étaient également présents. En nous accueillant, le préfet nous a fait part de sa satisfaction quant au fait de pouvoir échanger avec des professionnels, dans une ambiance détendue (en référence aux événements survenus la veille). Il a ensuite fait le point sur l’indemnisation des éleveurs : - pour 2016, « nous ne serons pas en capacité de verser le solde (30 %) avant le mois d’avril » ; - pour 2017, une avance de 75 % de l’indemnisation prévue sera versée en avril-mai, sur la base de la valeur marchande objective (VMO), aux agriculteurs ayant subi un abattage de leur élevage en zone de foyer, 100 % de l’indemnisation prévue basée sur le même barème sera versée en mars aux agriculteurs ayant subi un abattage préventif de leur élevage ; - les banques seront avisées et les barèmes leur seront communiqués ; - concernant l’indemnisation du vide sanitaire, rien n’est encore arrêté Sébastien Casarin a soulevé le problème des nouveaux producteurs qui n’ont pas encore de références de production sur les années passées. Monsieur Blachère estime qu’ils pourraient a priori bénéficier du dispositif FMSE. Eric Artigole, de la CR32, a souhaité plus d’informations sur le traitement des dossiers des producteurs qui en 2016 n’ont pas repris leur activité : toucheront-ils le complément d’indemnisation ? Cette question est restée sans réponse. Il a ensuite fait part de ses craintes vis-à-vis du système de bande unique prôné par le Cifog. Outre des pertes en matière de chiffre d’affaires pour les producteurs, ce système va induire de nouveaux investissements en bâtiment ; voire des effectifs plus importants par bande. D’où un risque sanitaire accru. C’est un pas de plus vers l’industrialisation de la production du foie gras et l’intégration des producteurs. Face à cette possible dérive, la CR propose de « reverticaliser » la production de palmipèdes : réaliser sur un même site toutes les étapes de l’élevage, de l’éclosion des canetons jusqu’à l’abattage des animaux gavés ; en équipant les fermes de salle d’abattage ou en utilisant les services d’abattoirs mobiles par exemple. Le principal avantage serait d’éviter le transport d’animaux vivants d’un site à l’autre, le transport étant identifié comme un facteur important de propagation de la maladie. À ce sujet, Monsieur Chabanet évoque le système TRACE, un passeport sanitaire utilisé dans les transports internationaux d’animaux vivants qui assure un suivi en temps réel de ces déplacements. Enfin, si pour les gallinacées l’administration évoque un prochain redémarrage de la production ; elle ne donne malheureusement aucune date quant au repeuplement des élevages de palmipèdes.

Dans la même catégorie

Occitanie
CR 32
CR 65
CR 32