2016, année sombre
Côté céréales, les mauvaises années 2014 et 2015, qui n’ont pas produit d’excellentes récoltes, se poursuivent, avec 2016, pire que les précédentes. Les prix en 2016 n'ont donc pas repris à la hausse, bien au contraire, mettant à mal nombre de trésoreries. Malgré les tentatives de l’État pour inciter le système bancaire à nous soutenir dans cette mauvaise passe, nous n’avons reçu que très peu d’aide des banques. Les efforts proposés et négociés n’aboutissent qu’à très peu d’avantages même voire à des frais supplémentaires sur le long terme.
Dans le même lancée, les coopératives, censées être un partenaire au service de l’agriculteur, ont très mal joué leur rôle.
Enfin, en pleine année de transition écologique, parlons des industriels phytopharmaceutiques. Nous n’avons plus l’autorisation de faire certains mélanges (notamment concernant les triazoles). Et pourtant, nous pouvons nous fournir chez BAYER ou MONSANTO pour obtenir ses mêmes mélanges…
Histoire de lobbying ? Sans nul doute… Car ses produits nous coûtent énormément chers, anéantissent les bénéfices sur nos exploitations et endettent certains. De plus, l’agriculteur a depuis longtemps réduit ses intrants, il est le mieux placé pour comprendre les stades d’évolution de la graine à la plante. Mais au nom de la loi de transition écologique, des règles viennent alourdirent encore plus les charges qui pèsent sur nos fermes et notre liberté d’exercer notre profession.
Bien que 2016 ait été une année particulièrement éprouvante, elle a permis de démontrer les limites et les conséquences de cette politique ultra-libérale mise en œuvre depuis des années. A l’aube de cette nouvelle année, réfléchissons un instant. Comment pouvons nous agir ensemble afin de sauver ce modèle agricole arrivé en bout de course ?
Des solutions existent, même si nous n’avons pas ou peu de visibilité sur l’année 2017 qui débute, gardons confiance et ayons la force et le courage d’oser changer ! Seul, nous ne pouvons pas faire beaucoup, ensemble nous pouvons changer cela.
Le président de la CR51, Franck Charpentier
La CR51 a clôturé son assemblée générale par un déjeuné convivial, où les discussions syndicales ont pu continuer.
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