Les adhérents de la CR43 se sont réunis vendredi 5 avril à St Vidal pour leur Assemblée Générale. Ce temps convivial entre les agriculteurs a permis de faire le point sur les problèmes actuels que connait la profession (loup, rats taupiers, dégâts de gibier, déception de la loi Egalim...) et de dresser un bilan des élections de la Chambre.

Suite aux élections de la Chambre, Monsieur VOLLE, président de la CR43 a souhaité mettre l'accent sur le fonctionnement de la CR43:« Nous représentons un syndicat d’hommes et de femmes qui sont avant tout des professionnels de l’agriculture, pas de la politique. Notre syndicat regroupent des femmes et des hommes bénévoles qui ne vivent que de leur exploitation! Et pourtant, nous sommes présents dans toutes les commissions (CDOA, SAFER, CDPENAF, CDCFS, Comité loup...) pour défendre nos idées et les agriculteurs!"Par ailleurs, les administrateurs ont dessiné leurs orientations pour 2019 et leur envie d'être présents sur le terrain: "Cela nécessite du temps mais il est important d'aller à la rencontre des agriculteurs pour échanger sur les valeurs du syndicat et faire connaître nos positions. Nous sommes là pour aider les agriculteurs au quotidien" affirme le trésorier. De nombreux dossiers sont déjà sur la table tels que la présence du loup, la présence du rat taupier sur le Mézenc, les dégâts de gibier....qui nécessiteront des rencontres avec des politiques et des élus.

L'Assemblée Générale s'est achevée par une présentation de Régine Tendille sur la conversion des exploitations en bio dans la Haute-Loire.

 

Quelques chiffres sur le bio en Haute-Loire

Le bio représente 11.1 % de la SAU du département, réparti comme suit par productions (2018) :
•166 livreurs laiterie en bio ou en conversion + 1 producteur en transformation
•105 producteurs en bovin viande (PLUS LES MIXTES avec VL ≈ 12 )
(En 2015 : 304; en 2016 : 401; 2017 : 441) producteurs en mai 2018 : 460
470 producteurs fin 2018
•27 Ovins viande et 5 ovins (des ovins chez 45 éleveurs)
• 13 en Caprins 12 avec transformation (chèvres présentes chez 18 éleveurs)
• Pondeuses et poulets chair présence dans 23 élevages + qq éleveurs de porc
• Maraîchage, PPAM, et autres productions végétales
• 12 Apiculteurs en production dominante

C'est le deuxième département de la Région AURA a avoir le plus de surfaces en bio.

La qualité : une nécessité dans le bio

• La recherche d’une autonomie importante, des aliments concentrés plus chers, des systèmes plus herbagers amènent une baisse de la
qualité des laits,
• Des problèmes de difficultés de valorisation sont apparu l’été 2018
• Une grille de qualité devenue plus exigeante,
• Etre vigilant sur le Taux Protéïque,
• En cellules la règlementation européenne

Le Lait bio en Haute-Loire

Le lait bio a connu une formidable évolution en terme de prix jusque dans les années 2015 (voir graphique ci dessous) puis une stagnation liée aux volumes disponibles sur le marché. Par ailleurs, les prix varient également selon les coopératives en Haute-Loire.

La valorisation en filière longue, quels prix?

• Viande bovine suivant qualité :
• + 0.50 à, 0.75 € /kg de carcasse réformes de vaches laitières « 0 » 300 à 320
Kg de carcasses
• + 0.70 à 0.8 €/kg de carcasse réformes de VA « R » > 370 Kg de carcasse
Les génisses suivantes qualité !
• Les veaux attention à la qualité = la couleur et l’engraissement
• Valorisation assez voisine des races croisées viande élevées au lait et vendu sous marque donc de moins de 5 €/ kg de carcasse pour du 4 en couleur à du 7€4 à 7.0€ pour de la qualité « 3 U/R 3 » 24
Une conversion va obliger à changer de système de production dans nos zones de production de maigres …

Avant une conversion en bio se poser les bonnes questions!

Conversion :

  • Qu’est ce qui est recherché ? Toujours une certaine
    qualité!
    Par qui ? Circuits courts / filière longue ….
  • Quel cahier des charges? Quelles techniques de production
    à changer?
    Qu’est ce que je peux produire ? (Les sols / climat / mes compétences)


En conclusion,  le bio a le vent en poupe dans le 43 mais attention a bien réfléchir sa conversion qui nécessite parfois de changer de mode de travail, d'outils et que la production soit adaptée au marché (lait bio). Certaines filières bio manquent cruellement de producteurs tels que les volailles et le porc. Avis aux agriculteurs qui ont envie de changer!

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