Mardi 23 février 2010, une délégation de la CR - composée de François Lucas, Daniel Condat, Philippe Maydat et Jean-Louis Ogier - a été reçue par Bruno Le Maire qui voulait faire le point sur trois questions : le plan de soutien à l’agriculture, le projet de loi de modernisation agricole et la réforme de la PAC.
Le ministre considère que le plan de soutien est un succès et il espère obtenir une rallonge. La CR a regretté que le volet « réaménagement des emprunts » avec report d’annuités soit trop peu utilisé par les banques, plus soucieuses de placer leurs prêts à taux bonifié chez les agriculteurs encore solides.
Pour la LMA, Bruno Le Maire défend les contrats et les assurances-récolte comme des moyens modernes de sécuriser le revenu des agriculteurs. Mais il a reconnu que sans une PAC qui stabilise les prix à un niveau suffisant, ces dispositions n’apporteraient pas grand-chose. Il s’est montré aussi assez confiant dans la possibilité de faire évoluer la représentativité dans les interprofessions.
Il a ensuite évoqué le Conseil européen de la veille ; sur la PAC 2013, il continue de se battre pour une logique de régulation. Il est suivi pour l’instant par les pays du sud, la Pologne et la Roumanie. Les Anglais, suivis des Danois et des Suédois, sont contre toute idée de régulation. La ministre allemande est malheureusement beaucoup plus frileuse, contrainte par les dernières élections de l’Agriculture à une position plus libérale.
Bruno Le Maire a aussi demandé lors de ce Conseil la mise en place d’un observatoire européen de la production, du marché, des prix et des marges pour le lait. Cela semble constituer une avancée en direction de notre conception d’un office européen.
La CR a ensuite évoqué les graves problèmes de la viticulture ; notre demande d’autoriser les champs photovoltaïques, comme complément de revenus indispensable à certains viticulteurs et agriculteurs, semble avoir retenu l’attention du ministre.
Bruno Le Maire semble également conscient de la situation catastrophique des producteurs de fruits et légumes et il nous a dit chercher des solutions afin d’empêcher la disparition de ces productions de notre pays... mais il ne semble toujours pas les avoir trouvées !
