Alors que la loi EGA est en vigueur depuis le 30 octobre 2018, et malgré les nombreuses sollicitations de la Coordination Rurale à ce sujet, un de ses articles, l’article 44 n’est toujours pas appliqué. C’est pourtant celui-ci qui permet d’interdire les importations de denrées alimentaires qui ne respectent pas les normes de production européennes relatives aux produits phytopharmaceutiques et vétérinaires, et les exigences d’identification et de traçabilité. Ce texte a même été renforcé par une loi en décembre 2020 qui précise que les ministres peuvent prendre des mesures conservatoires. « Il n’est pas question de simplement faire respecter des seuils de résidus, qui sont d’ailleurs fixés de façon très contestable, il s’agit d’interdire purement et simplement une denrée si elle a été produite à l’aide d’un pesticide interdit dans l’UE », précise Alexandre Armel, secrétaire général de la Coordination Rurale. Face à la défiance et à l’inquiétude des consommateurs et à la détresse des agriculteurs soumis à une concurrence déloyale, l’État français se doit de garantir la sécurité alimentaire et de sauvegarder notre agriculture ! Il est primordial de garantir que chaque denrée alimentaire destinée in fine à la consommation humaine ou animale en provenance d'un pays tiers corresponde strictement à nos standards européens de production. La CR a redemandé dans un nouveau courrier au ministre de l’Agriculture, envoyé le 1er juin, la mise en place d'un comité d'étude qui évaluerait de façon exhaustive la dangerosité et la conformité des denrées importées. Parallèlement, pour que cette mesure soit efficace, il est indispensable que le sujet avance au niveau européen. C'est pourquoi la CR soutient le député Éric Andrieu qui mène le combat pour qu’un texte similaire soit adopté par le Parlement européen !

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