Cette réunion du 18 février 2015 à la Préfecture de région de Rennes était présidée par le préfet de région et Michel Morin, vice-président de la région en charge de l'agriculture et l'agroalimentaire. Toute la filière porcine était présente : représentants des éleveurs, groupements, grande distribution, services de l'état, MSA et banques.

 

Cette rencontre s'inscrit à la suite de la rencontre de Guillaume Roué (Président d'INAPORC) et Paul Auffray (Président de la FNP) et Stéphane Le Foll le jour précédent. Les mesures d'urgence ont été annoncées : dans chaque département, une cellule d'urgence sera mise en place par la préfecture.

Sa mission : Identifier les producteurs en grande difficulté et coordonner la mise en place des aides dont ils peuvent bénéficier.

Charges : La MSA va procéder à un étalement des cotisations et à un allégement des charges, cet allégement étant pris en charge par la caisse nationale de la Mutualité. Cela représentera 3.800 à 5.000 euros par exploitation et par an.

Fonds d'allégement des intérêts : Géré par FranceAgriMer, ce fonds prendra en charge les intérêts des emprunts contractés pour la modernisation de l'exploitation.

Trésorerie : Les grandes banques partenaires se sont engagées à aider les producteurs à maintenir leur trésorerie. Un exemple : « Flexi Porc », un crédit à 4,5% (SIC...) avec un an de différé pour pouvoir couvrir 50% des besoins de trésorerie.

Affichage d'origine : L'affichage tant attendu de l'origine des viandes entrera en vigueur au 1er avril, partout en Europe. Reste à voir sa réelle application avec la multitude de cahier des charges.

Charcuterie d'origine : L'étiquetage se heurte au refus de la Commission européenne, mais les grandes enseignes de distribution (même si elles rappellent que c'est compliqué) se disent prêtes à jouer le jeu des rayons identifiés : d'un côté les produits 100 % français, de l'autre ceux dont on n'est pas sûr qu'ils le soient et ceux qui ne le sont pas.

Suite à l’interpellation de Maryline Chesnel (représentante de l'ONEP), Raphael Barral, patron de la Scarmor (Leclerc) a dit regretter d'avoir apposé le logo Cochon de Bretagne sur sa promotion et regrette également d’être descendu si bas en termes de prix.
 

Si des mesures d'urgence ont été mise en place, il manque encore et toujours 40 cts d'euros/kg payé aux éleveurs pour arriver à l'équilibre des coûts de productions. Alors que certains éleveurs n'ont toujours pas réussi à se relever de la crise de 2008-2009, trop d'éleveurs souffrent. Sans reprise des cours rapide, beaucoup d'éleveurs cesseront leurs activités. Une réflexion stratégique à moyen terme est nécessaire pour avoir une filière porcine forte en Bretagne, mais n'oublions pas que ceci ne se fera que grâce aux éleveurs. Et pour l'instant, nous restons extrêmement inquiets! Agir dans l'urgence c'est bien, préparer l'avenir c'est mieux!

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