Monsieur le Président,



Début juin, deux grandes enseignes de GMS, également opérateurs dans l'abattage, se sont engagées à faire augmenter le prix du porc de 5 centimes par semaine. La Coordination Rurale salue cette démarche et espère qu’il ne s’agisse pas simplement d’un effet d’annonce. Aussi, nous souhaiterions que leurs engagements puissent être réellement vérifiables.



Au regard de la grave crise financière que connaissent les éleveurs, il nous semble essentiel d’installer une parfaite transparence au sein de cette filière. Ainsi, la CR souhaiterait que vous fassiez connaître, dans vos analyses et commentaires de marchés, le nombre de porcs achetés et les prix d’achat pratiqués en fonction des différents acheteurs. De la sorte, nous pourrions savoir avec précision quels acteurs du marché tirent les prix vers le haut et, au contraire, lesquels les tirent vers le bas.



En effet, malgré les engagements de ces deux enseignes de GMS, force est de constater que la réalité est toute autre.
Le marché du 22 juin ayant clôturé à -1 ct, le cours de cette semaine part sur de mauvaises bases et pourra difficilement clôturer au-delà de + 4 cts. Une hypothèse des plus optimistes étant donné qu’elle suppose une hausse de + 5 cts lors du marché du 25 juin. Cette hausse, qui nous semble tout simplement impossible à atteindre, confirme les inquiétudes de la Coordination Rurale : l’application concrète dans les cours de ferme se fait attendre et ce, au péril des éleveurs de porcs.



Monsieur le Président, il nous semble important de vous rappeler que la seule issue à cette crise est un retour rapide à des prix rémunérateurs. L’avenir des éleveurs de porcs bretons, comme de tous les autres éleveurs, passera obligatoirement par des prix qui couvrent les coûts de production.



Nous nous tenons à votre disposition à ce sujet et nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.



Catherine Laillé, Présidente de l'ONEP



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