Vendredi 12 juin, le Ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé une série de mesures destinées à réglementer les promotions sur la viande de porc dans la grande distribution. L’ONEP, syndicat spécialisé des éleveurs de porcs de la Coordination Rurale, qui n’a eu de cesse de dénoncer les prix bradés pratiqués par les GMS, approuve ces premières avancées.




Des prix bas qui mettent en péril l’élevage porcin

Depuis des mois, l’ONEP dénonce des prix de vente très en dessous des coûts de production. Une situation néfaste pour l’ensemble de la filière porcine avec notamment pour conséquences la disparition de nombreux élevages et des centaines de salariés d’abattoir sur le carreau.



Un petit effort financier peut faire la différence



Si le prix au cadran de Plérin commence à reprendre des couleurs, il n'atteint pas encore un niveau suffisant pour assurer une rémunération durable aux éleveurs. Il suffirait pourtant de peu. En effet, sachant qu'un Français consomme en moyenne 32 kg de viande de porc par an, une augmentation de 20 cts/kg n'engendrerait qu'une hausse infime de 6,40 € sur l'année, soit à peine le prix d'un billet de cinéma. C'est donc possible ! Il faut juste avoir la volonté de relancer la production porcine française qui ne cesse de perdre des volumes depuis 10 ans au point de ne plus être autosuffisante.


L’avenir de la filière porcine se joue maintenant

En ce qui concerne le « pacte porcin » annoncé par le Ministre, l'ONEP demande la mise en place de partenariats intégrant des indicateurs de prix tenant compte de l'évolution des coûts de production, afin de garantir l'équité des marges entres les différents maillons de la filière.


La relance de la production par des prix rémunérateurs est un enjeu crucial si l'on veut une agriculture performante sur notre territoire, pourvoyeuse d'emplois et capable d'installer de nouvelles générations.


Dans la même catégorie

Économie
Bourgogne Franche-Comté
Environnement
Prédateurs et nuisibles