Les engraisseurs français sont indignés de constater que S. Le Foll annule le paiement de l'aide à l'engraissement de jeunes bovins mise en place par son prédécesseur en début d'année.

A l'époque, cette mesure avait soulevé des débats importants, et même si la Coordination Rurale avait formulé des réserves sur les modalités d'accès à cette aide, elle regrette qu'elle soit maintenant remise en cause dans sa globalité.

Respecter les engagements pris envers les éleveurs

De nombreux éleveurs ont accepté de signer des contrats puisque cela faisait partie des conditions pour pouvoir bénéficier de cette aide. Il est inconcevable aujourd'hui de supprimer cette aide alors que certains éleveurs se sont engagés pour plusieurs années uniquement dans l'optique d'en bénéficier. Ils doivent en bénéficier dans les conditions prévues, sans s'interdire d’en modifier les modalités pour les campagnes à venir. Soulignons qu'un syndicat agricole comme la Confédération Paysanne ne devrait pas se féliciter d'une décision qui pénalise les éleveurs.

Une aide à l'engraissement pour les engraisseurs spécialisés mais sans contractualisation !

La Coordination Rurale s'était opposée au fait que cette aide soit soumise à une contractualisation. En effet, outre la perte de liberté pour l'éleveur par la signature d'un contrat, cela favorise la commercialisation vers les Organisations de Producteurs par rapport aux négociants, pénalisant ainsi un nombre important d'engraisseurs qui privilégient la vente de gré à gré.

Cette aide est destinée à soutenir l'engraissement français et il est donc primordial pour la Coordination Rurale qu'elle bénéficie à tous les engraisseurs spécialisés. Pour cela, plutôt que d'utiliser un seuil en nombre d'animaux quel qu'il soit, il serait préférable de définir un taux de spécialisation afin de cibler prioritairement les producteurs de viande.

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