En 2013, les éleveurs n'ont pas bénéficié de la baisse du prix des céréales et la facture alimentaire pèse lourd. Dans le cadre de la Loi d'Avenir agricole, la CR propose d'autoriser la vente directe de grains qui, alliée à la fabrication d'aliment à la ferme (FAF), aurait bien des bénéfices.

D'après les données économiques, la CR estime à 20-25 000 € le gain d'un éleveur naisseur engraisseur de 150 truies qui fabrique lui-même son aliment par rapport à celui qui l'achète au fabricant.

Il ferait baisser ses charges de 14 000 €/an de plus en achetant les céréales en direct (-20 €/tonne : transport, facturation, marges, …). L'économie supplémentaire de l'éleveur qui utiliserait ses propres céréales serait de 5000 €/an (marge estimée du céréalier de 5-10 €/T, voire plus avec du maïs qui serait conservé en ensilage donc sans coût de séchage. Le gain total annuel estimé avoisine 40 000 €/an par rapport au cas classique de l'aliment acheté.

De quoi, espérons-le, faire réfléchir les parlementaires qui ont cédé à la pression des lobbies en votant contre la vente directe des céréales, qui permettrait de renouer le lien entre céréaliers et éleveurs, de conserver des élevages mieux répartis sur le territoire et plus faciles à transmettre (notamment aux jeunes), tout en consommant moins d'énergie.

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