L'IBR (Rhinotrachéïte Infectieuse Bovine) est inscrite dans le code zoo-sanitaire de l'OIE (Organisation mondiale pour la santé animale). A ce titre, il est possible d'imposer des conditions restrictives de déplacement de bovins vivants entre pays.

 

Il existe trois qualifications pour les pays :

  • Pays indemnes : Danemark, Autriche, …
  • Pays à stratégie reconnue : Allemagne, Italie...
  • Pays à stratégie non reconnue : France, Espagne, …

En France, deux démarches co-existent, à savoir une prophylaxie obligatoire (annuelle et d'introduction) et une double qualification volontaire. Cette situation pourrait évoluer, semble-t-il sous pression de GDS France, vers un programme d’assainissement reconnu et donc obligatoire.

 

Aujourd'hui un paiement volontaire

Le volet obligatoire permet un bon contrôle du cheptel bovin à travers la prophylaxie annuelle (analyse semestrielle du lait ou analyse annuelle en mélange des bovins de plus de 24 mois) couplée à une vaccination des animaux non séronégatifs. Elle est complétée par une prophylaxie lors de l'introduction d'un animal dans un cheptel.
Les élevages « reproducteurs » ou les élevages qui souhaitent exporter des animaux ont la possibilité de s'engager dans une démarche lourde mais volontaire pour qualifier les élevages :

 

Élevage contrôlé IBR Élevage Indemne IBR
  • La circulation virale a été stoppée
  • les animaux de moins de 48 mois sont négatifs et sous appellation
  • certains bovins de plus de 48 mois sont positifs et vaccinés
  • Tous les animaux sont négatifs et bénéficient de l'appellation

 

 

 

Ces démarches ont un coût non négligeable (frais de dossier, prélèvements, analyses, …), mais chaque éleveur peut librement y adhérer en fonction de son propre intérêt : sanitaire, commercial ou tout simplement économique. La coexistence de ces deux démarches apparaissent satisfaisantes, puisque le bulletin épidémiologique d'octobre 2014 indique à la fois une réduction de l'apparition des nouveaux cas et du nombre total d'animaux atteints ainsi qu'une augmentation du nombre d'élevages qualifiés (consulter le bulletin N°64 – octobre 2014).

 

Demain : tout le monde paiera ?

Depuis plusieurs années, la France cherche à faire reconnaître son protocole, mais lors de la dernière réunion du CNOPSAV, il semble que GDS France ait mis les pieds dans le plat pour rendre obligatoire un protocole similaire à celui de la qualification. Le but de cette démarche est de faire qualifier la France comme « Pays à stratégie reconnue » puis un jour comme « Pays Indemne ».

 

La section viande de la CR se demande alors quel est l'intérêt des éleveurs ?

  • Exporter des reproducteurs : nombre d'éleveurs sont déjà qualifiés.
  • Exporter des animaux d'engraissement ou de boucherie ? Les principaux bénéficiaires seront certainement les opérateurs qui pourront exporter plus facilement, sans trier. Cependant si ces derniers payaient plus cher les animaux qualifiés, plus d'éleveurs s’engageraient dans la qualification IBR.

 

La section viande s'oppose fortement à l'obligation d'une qualification et fixe une condition nécessaire à cette démarche : qu'elle soit financée non pas par les éleveurs mais par les opérateurs qui y trouvent un bénéfice. Si la filière exprime clairement un besoin de qualification, elle devra la financer. Les nouvelles contraintes sont toujours pour les éleveurs. Il s'agit toujours de nouveaux « droits d'accès » à la commercialisation, sans augmentation de prix en contre-partie.

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