Les résultats présentés pour l’année 2016 par la Commission des comptes de la Nation confortent les craintes de la section Viande de la Coordination Rurale, qui ne cesse de tirer la sonnette d’alarme quant aux refus de maîtriser la production. Pour la troisième année consécutive, les prix de la production de gros bovins se dégradent (- 4,7 % par rapport à 2015) alors que les volumes ont augmenté d’1,3 %. Ces chiffres inquiétants masquent des dynamiques structurelles bien plus préoccupantes : successions de crises laitières qui bouleversent le marché de la viande, augmentation du cheptel bovin et des abattages, révision à la baisse chaque année des aides bovines, aléas climatiques… Alors qu’une minorité au fort écho médiatique tente d’enterrer la viande malgré ses atouts nutritionnels et écologiques, il serait aisé de se résigner à la succession d’année noires pour les éleveurs. Cette spirale délétère n’est cependant pas une fatalité : elle est le produit de choix politiques misant sur la quantité et la conquête des marchés mondiaux. Pour rompre cet engrenage, la section Viande de la CR propose des solutions concrètes : arrêt des négociations sur les accords de libre-échange, découplage des aides bovines, révision du droit de la concurrence, maîtrise des volumes et segmentation des marchés.

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