La section Viande de la Coordination Rurale félicite les députés de la Commission des affaires économiques de ne pas avoir cédé aux diktats du sensationnalisme, eux qui ont modifié la proposition de loi sur le respect de l’animal en abattoir, et notamment en rejetant l'obligation de la vidéo-surveillance, comme le réclamait la CR.

Faire confiance aux services de l’État

Lors de son audition par la commission d’enquête, la section Viande de la CR s’était opposée à la mise en place de la vidéo-surveillance en abattoir, estimant que ses effets seraient davantage néfastes que bénéfiques. Pour éviter toute dérive, les services de l’État doivent remplir les missions de surveillance et de contrôle qui leur incombent à toutes les étapes de l’abattage. Pas besoin de dépenses supplémentaires en caméra, si les services vétérinaires compétents sont en nombre suffisants dans les abattoirs.

Une position réfléchie et à suivre

La section Viande de la CR espère que députés et sénateurs suivront l’avis raisonnable de la Commission des affaires économiques lors de l’examen de la loi dans leurs assemblées respectives. Les pressions de quelques lobbies minoritaires et activistes ne doivent pas les conduire à faire n’importe quoi. Dans les abattoirs, la vidéo-surveillance serait coûteuse, inutile, stigmatisante. Par contre, à l’extérieur des sites, elle pourrait par exemple avoir son utilité pour se prémunir des attaques de militants supposément anti-spécistes comme à Lyon-Corbas (69) ou à Houdan (78) ces derniers jours. La CR sera vigilante à l’attitude d’Olivier Falorni lors des débats à l’Assemblée nationale le 12 janvier prochain. Elle demande à Stéphane Le Foll, désormais défavorable à la vidéo-surveillance, de tout mettre en œuvre pour que le travail des salariés des abattoirs puissent se faire sereinement, dans le respect des salariés et des animaux.

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