A l’occasion de sa présence au Salon des productions végétales (Sival) à Angers, Bernard Lannes s’est exprimé sur le projet du nouvel arrêté sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.

Le président de la Coordination Rurale s’est dit étonné et choqué de la sortie d’un tel texte, alors que les négociations avaient abouti à un large consensus et abondaient vers davantage de pragmatisme.

« Nous ne comprenons pas ce retour en arrière, alors qu’un consensus avait été trouvé, et nous comprenons encore moins qu'un autre syndicat agricole puisse s'en réjouir » s’est étonné Bernard Lannes. « Nous avions beaucoup œuvré, été présents à chaque réunion, et fait valoir nos réalités de terrain aux ministères, ce qui a au moins permis deux assouplissements pour lesquels nous nous sommes beaucoup battus : la possibilité de rentrer dans les parcelles avec protection et la gestion des fossés. » Il complète : « En 10 ans, nos techniques et matériels ont énormément progressé : applications ciblées, guidage GPS... sans compter la prise en compte toujours plus importante de la protection environnementale. La recherche a apporté des solutions alternatives, des variétés plus résistantes. Malgré tout cela, les normes qui nous réglementent restent les mêmes et ne prennent pas en compte ces évolutions. »

La Coordination Rurale pointe une nouvelle fois les dangers de cet arrêté pour la production arboricole et rappelle son iniquité et son inapplicabilité. Pour le président de la Coordination Rurale, « en l’état, ce texte va mettre de fait, de nombreux agriculteurs hors-la-loi à chaque fois qu'ils protégeront leurs récoltes, et ce malgré les efforts accomplis. »

A l’heure où l’on parle de simplification, de Made in France, de circuits courts, etc. il faut se poser les bonnes questions : faut-il abandonner des productions telles que l’arboriculture en France ? Où est la simplification annoncée par l’État ? Les agriculteurs croulent sous les normes et les réglementations, dont beaucoup ne sont pas respectées par les importations et leurs productions ne sont pas rémunérées à leur juste valeur. Il est urgent de réagir, de simplifier et de mettre en place des réglementations pragmatiques et applicables si on veut maintenir une activité agricole en France.

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