Des ombres planent à nouveau sur la taxation du vin. La mission d'évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale du Sénat présidée par Y. Daudigny réfléchit à la mise en place d'une fiscalité dissuasive dite « comportementale » en matière de consommation de vin.

 

Ces dernières années, seuls les vins ont été épargnés par une augmentation des taxes : celles des spiritueux ont augmenté en 2012 et celles de la bière en 2013. Une augmentation des taxes sur le vin serait catastrophique pour 3 raisons : les viticulteurs pourront difficilement encaisser une taxe supplémentaire, la consommation de vin chute déjà à taxes constantes et l'image du produit en serait fortement affectée. Un groupe de sénateurs PS s'est d'ores et déjà opposé à cette mesure, aux côtés de l'ensemble de la viticulture. Le Conseil spécialisé de FranceAgriMer a d'ailleurs voté une motion à l'unanimité à ce sujet le 15 mai dernier (seuls les membres de l'administration se sont abstenus). Le 20 mai, S. Le Foll affirmait ne pas avoir été saisi d'un projet de taxe sur le vin, et assurait que ni au ministère, ni au conseil des ministres cette question n'avait été évoquée.

A l'heure où les pays étrangers admirent notre régime méditerranéen, la longévité de la population, où certains États plébiscitent la consommation de vin, la position de nos gouvernements successifs est bien négative et semble schizophrène.

En matière de consommation alimentaire comme en consommation d'alcool, il est essentiel d'opter pour des approches globales en promouvant l'éducation et en s'attaquant aux personnes en difficulté (revenus, inégalités sociales, exclusion). Seul un encadrement positif passant par une éducation des populations permettra de limiter les désordres alimentaires et l'alcoolisme.

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