La navette parlementaire n'est pas terminée, mais le contrat vendanges semble vivre ces derniers instants. Le texte sera à nouveau présenté à l'Assemblée Nationale, ce sont les députés qui auront le mot de la fin. La CR s'est mobilisée et a alerté les députés sur l'importance de maintenir les exonérations qui caractérisent ce contrat, mais ceux-ci semblent hélas rester sourds.

 

Le contrat vendanges plébiscité

En vigueur depuis 2002, le contrat vendanges, par ses exonérations de charges salariales, permet une bonification de 8 % du salaire des vendangeurs. 315 000 contrats vendanges sont conclus chaque année (85000 en Languedoc Roussillon, 60000 dans le bordelais, 54000 en Rhône Alpes et Vaucluse, 45000 en Bourgogne), ils représentent près de 65 % des contrats signés pour la filière viticole.



Une économie qui casse l'emploi

Les viticulteurs peinent déjà à trouver de la main d’œuvre motivée pour les vendanges. Avec la fin des contrats vendanges, nombre de professionnels sont déterminés à se tourner vers la mécanisation, deux fois moins onéreuse que les vendanges manuelles. L'économie escomptée par l'Etat, de 17 millions d'euros, pourrait finalement lui coûter cher.


Le pacte de stabilité : une contrepartie insuffisante

Le Ministre indique que le pacte de responsabilité prendra le relais du contrat vendanges, notamment par la suppression de la 1ère tranche d'impôts pour les français les plus modestes. Cependant, ce qui est certain, c'est que les salariés viticoles subiront une perte sèche de 100 à 120 € pour un mois de travail. Déjà depuis 2013, les retraités entrant dans le dispositif sont contraints de cotiser pour la retraite.


La Coordination Rurale regrette que les députés n'aient pas suivi ses recommandations. C'est tout le secteur viticole français qui va en pâtir.

 

 

 

 

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