La Coordination Rurale a écrit au Ministre de l'agriculture le 3 janvier dernier pour lui faire part de son inquiétude face à la baisse annoncée des doses de cuivre en agriculture biologique qui passerait de 6 kg par an actuellement à 4 kg par an.


Une réponse évasive de la part du Ministre

La CR reste pour le moins dubitative face à la réponse adressée par le cabinet de Stéphane le Foll. En effet, le directeur de cabinet reste évasif et parle des données techniques attendues sur les besoins en cuivre, mais à aucun moment il n'infirme l'information. De fait, la réponse valide implicitement la réduction de la dose de cuivre pour les viticulteurs bio. D'autre part, il indique que la France s'est positionnée auprès de l'Europe pour la réduction des doses de cuivre à 6 kg par hectare et par an pour l'ensemble de l'agriculture conventionnelle. La CR est très inquiète.


Des efforts menés depuis 15 ans

Il apparaît dès lors impossible dans les régions à forte pression de mildiou de pouvoir maintenir une conduite saine du vignoble. Il est important de préciser que 70 % des surfaces viticoles bio sont situées dans les 3 régions à faible pression de mildiou que sont l'Aquitaine, le Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Comment les viticulteurs situés dans des régions où le climat est propice à de fortes pressions vont-ils pouvoir enrayer les maladies avec des doses limitées à 4 kg par an ? Depuis 15 ans les viticulteurs ont déjà réalisé de vrais efforts dans la baisse des doses de cuivres. En 2000, la dose maximale par application était de 1300 g, elle atteint 480 g en 2001.


La CR demande au ministre d'analyser la situation avec réalisme et d’œuvrer pour le maintien de 6 kg par hectare et par an pour les viticulteurs bio. La CR s'oppose à toute modification tant qu'aucune autre solution ne permettra de palier aux réductions de doses de cuivre. Il ne faut pas oublier que le cuivre constitue une charge et qu'il n'est pas dans l'intérêt des producteurs de l'employer à outrance ! La CR plaide également pour le maintien du lissage sur 5 ans qui permet de réguler les doses en fonction de la pression climatique variable suivant les années.

 

 


CUIVRE-REPONSE-CABINET-MINISTRE.pdf

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