Cette semaine, l’Organisation internationale du vin (OIV) a présenté un premier bilan de l’année 2015 au niveau mondial. Outre la stabilisation du vignoble mondial depuis la fin de la régulation du potentiel viticole en Europe et la relance de la production sous l’impulsion des principaux producteurs européens (France et Italie en tête), les échanges internationaux ont également été abordés. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats de la France sont assez trompeurs.


La France, exportateur mondial en perte de vitesse !

La note de conjoncture de l’OIV rapporte que « La France reste le premier exportateur mondial en valeur avec 8,2 mds d’euros exportés en 2015 », soit une part de marché qui ne cesse de diminuer, passant de 35 % en 2006 à 29 % en 2015.

Qu’en est-il des volumes exportés ?
La France est le 3e exportateur mondial avec 14,5 millions d’hectolitres derrière l’Italie (20,2 millions hl) et l’Espagne (24,8 millions hl). Avec 13,5 % de parts de marché en volume, la France perd 3,7 points par rapport à 2006 – l’Espagne était alors le 4e exportateur mondial derrière l’Italie, la France et l’Australie.

Source : WTO.org

Une stratégie unique de valorisation qui a déjà montré ses limites

Si certaines interprofessions – comme la Champagne – peuvent encore se permettre de miser sur une croissance en valeur à long terme, cette stratégie est-elle applicable partout ?

La Coordination Rurale s’inquiète de voir les volumes exportés se dégrader au profit du « tout haut de gamme ».

Les vins bordelais dont la valorisation annuelle n’est plus à démontrer semblent pris à leur propre jeu : compenser les pertes en volumes sur les marchés extérieurs en augmentant le prix de vente. Une stratégie périlleuse qui a déjà rebuté un bon nombre d’importateurs, d’autant plus quand la qualité ne suit pas.

Si la concurrence, notamment avec l’Espagne, sur le très bas de gamme (30-40 €/hl) est difficilement envisageable, il n’en est pas moins important d’être présent sur tous les niveaux de gamme et ainsi développer ses parts de marché sur tous les segments de prix.

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