L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), le coordinateur mondial des identifiants Internet, a délégué à des sociétés l'utilisation des noms de domaines « .vin » et « .wine ». Il est bon de rappeler que l'ICANN entretient des liens privilégiés avec le gouvernement américain et a tenté à plusieurs reprises de mettre en place les « .vin » et « .wine » au mépris de l'opposition de l'Union Européenne.
L'ICANN refuse toutes tentatives de négociation, le processus de mise en place des « .vin » et « .wine » suit son cours.
La foire au plus offrant
Le nom de domaine « .vin » vient d'être déposé par une société européenne et le nom de domaine « .wine » par trois sociétés basées aux États-Unis, en Irlande et à Gibraltar. Ces sociétés pour engranger le maximum de profit ont d'ores et déjà annoncé que les noms de domaines seraient mis aux enchères et attribués au plus offrant ! Le savoir-faire, la qualité et la typicité des AOC (Appellations d'Origine Protégée) et des IGP (Indications Géographiques Protégées) seront livrés en pâture au profit du libéralisme mondial.
Le pot de fer contre le pot de terre ?
Les États-Unis souhaitent utiliser les appellations comme des marques et ainsi pouvoir commercialiser des vins américains en utilisant des noms à forte notoriété tels que Champagne, Bordeaux, Côtes de Provence,... Les États-Unis tentent d'inclure la libéralisation des noms de domaines dans l'accord transatlantique en cours de négociation et poussent à une signature rapide. Mais l'Europe aura t-elle un pouvoir d'opposition sachant que la fourniture en Gaz de Schiste est à la clé ?
Les États-Unis ont quitté l'OIV en 2001 et ne respectent donc pas les pratiques vinicoles admises à l'OIV, et encore moins celle très strictes auxquelles sont soumises les vins de l'UE. A ces contraintes de production s'ajoutent des contraintes fiscales et sociales qui impactent le prix des vins. Il serait extrêmement malvenu de brader en plus nos appellations. La CR attend de l'Union Européenne une vive réaction.
