Comme l’annonçait la dernière note de conjoncture de FranceAgriMer, la France n’a jamais autant importé de vin – près de 7.2 millions hectolitres, dont 81 % de vin en vrac. Le principal fournisseur de la France est l’Espagne (75 % des volumes, dont la quasi-totalité en vrac), loin devant l’Italie (environ 10 %), le Portugal (5 %) ou encore l’Afrique du Sud (3 %).


En 2015, le vrac s’est importé à 0.32 EUR/litre, un prix dérisoire comparé au vrac VISG français à 1.06 EUR/litre.

Si les Espagnols réussissent à tirer une rentabilité à un tel prix de vente, ce n’est bien évidemment pas le cas des viticulteurs français. Jusqu’alors la problématique n’était pas alarmante, dans la mesure où les embouteilleurs et négociants français jouaient le jeu de l’origine France. Mais aujourd’hui la situation est bien différente et dans le Languedoc-Roussillon les retiraisons sont très faibles voire inexistantes ! Fin février 2016, nous observions même une chute de 30 % (par rapport à la même période en 2014/15) des transactions vrac rouge/rosé VSIG avec mention de cépages sur le bassin Languedoc-Roussillon (qui représentent près de 65 % des volumes sur cette catégorie).


Si les méthodes utilisées par les viticulteurs de l’Aude peuvent en choquer certains, elles n’en restent pas moins le reflet d’un désarmement face à une concurrence toujours plus âpre et des acheteurs de vrac qui ne regardent plus que leurs profits, et se sont tournés vers les vins de la Communauté européenne, même s'ils ont acquis leur notoriété grâce aux vins de France...

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