Jean-Charles Arnaud, président de l'INAO a confirmé l'augmentation prévisible des droits AOP/IGP de 20 % lors de leur assemblée générale qui s'est tenue à Biarritz le 12 juin dernier.



Un changement de régime qui coûte cher

En 2013, les droits avaient déjà subis une augmentation de 30 % pour atteindre 0,13 euro par hl pour les AOP, et 0,026 euro par hl pour les IGP. Cette augmentation était la conséquence des contributions afférentes au changement de régime des salariés de la structure devenus fonctionnaires. Pour justifier la nouvelle hausse de 20 %, l'INAO met en avant le renforcement de ses missions de lutte contre les contrefaçons.


Une décision que l'Etat n'assume pas

Ce changement de régime des salariés était une volonté de l'Etat qui n'assume pas cette augmentation de la masse salariale, laissant l'INAO seule face à cette dépense. Au final, ce seront les agriculteurs qui devront financer ce choix qu'ils n'ont pas voulu.


Une augmentation de plus de 50 % en 2 ans !

L'augmentation se montera donc à plus de 50 % pour les viticulteurs qui font déjà face à des charges de plus en plus importantes alors que le prix du vin, lui, ne bénéficie pas de ce type d'envolée ! Actuellement l'INAO fonctionne avec un financement de 17 millions d'euros versé par l’État et de 7 millions d'euros de contributions par les professionnels. L'INAO s'étant déchargée des opérations de contrôles des vins, désormais à la charges des ODG et des OI, la CR s'oppose à une telle hausse des droits : c'est à l'Etat d'assumer ses décisions.

 

 



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