La Confédération des vins IGP de France n’intégrera pas les mesures environnementales aux cahiers des charges IGP. Voilà une position nationale solide et pragmatique, merci !

L'intégration des mesures environnementales aux signes de qualité, demandée par S. Le Foll et acceptée par l'INAO, est une bêtise. Non pas que les viticulteurs n'en fassent pas et ne veuillent pas en faire. Pour grand nombre d'entre eux, ils les mettent déjà en place. Mais cela contribue à accroître la pression réglementaire de manière inutile. Et cela peut se révéler inadapté sur certaines parcelles et contribuer à déclasser des surfaces pour rien.

Alors, merci M. Servage, d'avoir dit vous aussi que l’agroécologie doit être pragmatique, « doit rimer avec compétitivité et ne doit pas être une religion ». Parce que c'est ce que nous plaidons depuis le début.

Pour aller plus loin, rappelons que les cahiers des charges ont notamment été conçus pour garantir l’origine de toutes les étapes de production et préserver des savoir-faire. A partir de là, quelle est la pertinence d'inclure des méthodes de production agroécologiques alors que le but même du cahier des charges est de préserver les méthodes de production originelles ? En quoi la mise en place de panneaux photovoltaïques apporterait un plus au produit final, le vin ?

Si M. Le Foll veut absolument développer l'agro-écologie, qu'il crée un label dédié basé sur le volontariat ! La mesure aura au moins la vertu d'engager des agriculteurs impliqués dans ce projet et pour lesquels l'agroécologie ne sera pas vécue comme une contrainte. Alors l'agroécologie pourquoi pas, mais cette démarche doit rester indépendante de toute autre réglementation de production et basée sur le volontariat.

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