La Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) propose l’ouverture des GFA à toutes les coopératives agricoles. Tout en reconnaissant le grave problème de la déprise de certains vignobles aboutissant à leur arrachage, leur abandon ou à leur artificialisation, la Coordination Rurale ne partage pas cette vision.

Une volonté d’intégration des coopératives

Cette proposition – sous couvert de vouloir venir en aide aux agriculteurs coopérateurs - illustre la volonté d'intégration des agriculteurs par les coopératives qui prétendent se substituer aux banques  pour l’acquisition de terres afin de les faire cultiver par des agriculteurs.

 
L’échec de certaines coopératives

Celles-ci comptent ainsi exploiter une situation issue des dérives de leur propre gestion et de leur incapacité à produire suffisamment de valeur ajoutée qui ont appauvri l'agriculture et qui causent aujourd'hui des difficultés pour la transmission du foncier aux nouvelles générations.
La solution à ces difficultés ne peut pas être une fuite en avant dans l'intégration mais une remise en cause de leur gouvernance et de leur stratégie.

 

Chacun son rôle

La CR souligne que les coopératives doivent être le prolongement et non le fondement des exploitations et permettre à ces dernières d’améliorer leur valeur ajoutée individuellement. Seule une juste rémunération des agriculteurs par leurs coopératives leur donnera réellement les moyens d’accéder au foncier.

 
L’urgence de la réforme de leur gouvernance

Il est impératif que les adhérents coopérateurs reprennent la main sur cet outil qui doit les servir et non les asservir. La loi d’avenir agricole doit agir en ce sens. De même, il est urgent que le HCCA, garant du respect des règles de la coopération, s’ouvre au pluralisme. La CR rappelle son exigence d’y siéger.


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