La baisse de production française était prévisible au vu des arrachages massifs menés durant plusieurs campagnes, mais les chiffres sont accablants. La France accuse une baisse du potentiel de production viticole de 38,7 % en 10 ans, la production est passée de 58,8 millions d'hl en 2004 à 42,4 millions d'hl en 2013.

C'est ce que vient de révéler une étude de FranceAgriMer menée en partenariat avec les douanes.

Les arrachages ne sont pas seulement en cause, la surface viticole n'a baissé que de 12,18 % sur la même période passant de 847 000 ha en 2004 à 755 000 ha en 2013. De multiples facteurs expliquent cette chute des rendements : les maladies du bois, le vignoble vieillissant, les catastrophes météorologiques, la sécheresse...



Voici les baisses de récoltes constatées par catégorie de vins (en millions d'hl):

 2004 - 2013

AOC/AOP :                25,8 - 18,8    => baisse de 37,4 %
IGP:                          15,5 - 12,6    => baisse de 22,8 %
Autres vins :               7,5 - 3,2      => baisse de 134,4 %
Aptes/ Eaux de vie :  10,1 - 7,8     => baisse de 29 %


Pour la CR il est temps que les pouvoirs publics prennent conscience du problème et s’attellent à sauver la production viticole française. La CR prône un assouplissement de la loi Evin, trop restrictive quant à la publicité sur les vins. Alors que les alcools forts, eux, bénéficient de la possibilité de communiquer par le biais de marques.

 

La chute de la consommation et la crise qu'a traversé la filière durant plusieurs années a freiné l'investissement des viticulteurs dans leurs vignobles et les conséquences s'en font sentir. Le vin est en passe d'être inscrit au patrimoine culturel français dans le cadre de la Loi d'Avenir Agricole, il est temps de lui redonner la place qui lui convient. D'autant que de nombreuses études s'accordent sur les bienfaits de la consommation régulière et modérée de vin.

 

 

 

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