Une étude réalisée par l’association « Pesticide Action Network Europe » (réseau européen d’action contre les pesticides) affirme que « les vins européens sont systématiquement contaminés avec des résidus de pesticides ». L’association a testé une quarantaine de bouteilles en provenance des pays du Nouveau Monde et d’Europe.

Selon l’analyse des organismes impliqués 100% des vins contenaient des résidus de produits phytosanitaires (PP). Pour l’une des bouteilles, 10 PP différents ont été décelés, mais en moyenne plus de quatre PP ont été détectés par bouteille pour un total de 24 produits différents. Le pesticide le plus courant repéré dans les échantillons était le pyriméthanile, suivi du cyprodinile et du diméthomorph et du procymidone. Seuls les vins issus de l’agriculture biologique n’affichaient pas de résidus, à l’exception de l’un d’entre eux qui a pu être contaminé par des parcelles voisines en culture conventionnelle. Les niveaux de contamination constatés dans les analyses ne dépassaient pas les limites normales autorisées pour le raisin, mais étaient considérablement plus élevés que ceux tolérés pour les pesticides présents dans l'eau du robinet, a précisé PAN-Europe.


Outre le manque de représentativité de cet échantillon par rapport à la production mondiale de vin (267 millions hl), il convient de souligner que les PP détectés dans cette étude sont tous autorisés. Ces produits servent à protéger la vigne des principales maladies, comme le mildiou, pouvant compromettre la pérennité de la plante et la qualité des vins. En ce qui concerne la filière vin, les limites maximales de résidus (LMR) sont fixées pour le raisin en tenant compte de sa transformation en vin. Les LMR correspondent à un taux de concentration fixé en fonction de la toxicité potentielle des molécules. On ne peut donc scientifiquement pas les comparer à la limite de 0,1 µg/l fixée pour l’eau potable, dans la mesure où cette valeur correspond avant tout à une limite de détection.


Ces questions font l’objet d’un plan de surveillance des résidus, mis en place par le ministère de l’Agriculture. Sur les campagnes viticoles 1990 à 2003 et sur 1172 vins analysés, on observe la présence de seulement un tiers des molécules recherchées, le plus souvent à des teneurs faibles, nettement inférieures à celles observées sur le raisin.

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