La cour d'appel de Versailles a débouté l'ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie) dans sa procédure menée contre la campagne publicitaire du CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux).
Acharnée l'ANPAA ?
En 2005, le CIVB lance une campagne publicitaire intitulée « portraits de vignerons » qui présente des hommes et des femmes producteurs jeunes et souriants. Le CIVB est alors assigné à comparaître devant le tribunal de grande instance de Paris par l'ANPAA qui considère que la campagne est non conforme à la loi Evin. Le tribunal déboute la demande de l'ANPAA. Cette dernière porte illico l'affaire devant la cour d’appel de Paris. Elle y sera déboutée à nouveau ! En 2012, l’ANPAA décide alors de pourvoir en cassation et obtient gain de cause, le jugement de la cour d’appel de Paris est cassé et le dossier renvoyé devant la cour d’appel de Versailles.
La CR salue la décision de la cour d'appel de Versailles
La cour d'appel de Versailles, fait preuve de pragmatisme et indique que « les annonceurs ne peuvent évidemment être tenus, sous le prétexte de satisfaire aux exigences légales, de représenter des professionnels grincheux, au physique déplaisant et paraissant dubitatifs, afin d’éviter au consommateur toute tentation d’excès. » Pour la CR, il est de bon ton de rappeler à l'ANPAA que le vin est une boisson gage de convivialité, un patrimoine culturel qu'il ne faut pas enterrer sous des images désuètes ! La consommation de vin a énormément évolué : le temps du "gros rouge qui tache" n'est plus d'actualité.
Les attaques en justice régulières de l'ANPAA refroidissent les journalistes à parler du vin dans leurs articles, plusieurs journaux ont d'ailleurs été condamnés. Cette cabale menée contre la filière viticole vient d'obtenir une issue favorable pour la profession. La CR attend de la justice qu'elle œuvre avec bon sens à l'identique de la cour d'appel de Versailles.
