Mercredi 18 novembre, lors du Conseil spécialisé Vin de FranceAgriMer la question de l'épidémie Xylella fastidiosa a été abordée et des précisions ont été apportées quant à la gestion de ce problème et aux moyens mis en place.

Alors que depuis un an, les contrôles ont été sensiblement renforcés, un premier foyer a pourtant été découvert en juillet dernier en Corse.

Les mesures mises en place ont, pour le moment, essentiellement porté sur le contrôle des végétaux et produits végétaux introduits en France et provenant de pays tiers ; et c'est à ce titre, qu'une campagne de communication a été déployée dans les ports et les aéroports.


Objectif : inciter à la vigilance les particuliers qui peuvent, eux-aussi, être à l’origine de l’introduction de végétaux contaminés dans des zones « saines ».

Au niveau français, l'ensemble du réseau a été sensibilisé à Xylella fastiodisa et une surveillance a été programmée sur les filières dites « à risque », à savoir les filières ornementales, arboricoles et viticoles. En ce sens, plus de 4 600 prélèvements ont été effectués depuis fin janvier, dont 3 400 en Corse.

En effet, c’est dans cette région que le niveau de risque semble le plus élevé. La Corse a ainsi décidé d'interdire la multiplication de Polygala myrtifolia, en demandant à tous les propriétaires de cette plante d’ornement de déclarer d’éventuels symptômes de dépérissement.

Cependant, la majorité de ces plantes étant détenue par des personnes privées, une mobilisation de l’ensemble de la Corse, et pas uniquement des professionnels, semble nécessaire pour pouvoir aboutir à des résultats satisfaisants.

Outre ces mesures déjà mises en place, la France a demandé à l'Union européenne la reconnaissance de la spécificité de la souche française de contamination, afin de ne pas appliquer strictement le règlement communautaire en vigueur. La destruction immédiate d'une trentaine d’espèces végétales dans les zones situées jusqu’à cent mètres autour des foyers a ainsi pu être évitée, contrairement aux espèces végétales dont il était prouvé qu’elles étaient susceptibles de porter la maladie.


Autre requête : l’obligation d’un passeport phytosanitaire européen pour la circulation des Polygala et de l’ensemble des végétaux révélés hôtes sur tout le territoire de l’Union européenne. La conduite d'une enquête dans les autres pays européens a également été demandée afin de rechercher des foyers de la même espèce que Xylella.

Enfin, une enveloppe de 5 millions d’euros a été débloquée par l'Union européenne pour que les travaux de recherche puissent démarrer très rapidement. Il a été souligné que ces derniers devaient se faire en réseau afin de partager l'information et ainsi communiquer un diagnostic identique aux différentes autorités.


Ces nouvelles dispositions (notamment en matière de protection du territoire et de recherche) vont dans le sens des demandes effectuées par la Coordination Rurale depuis la découverte du premier foyer en Corse.

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