N'oublions jamais que la FNSEA est le syndicat des places lucratives. Perdre les élections, c'est pour eux perdre des jetons de présence. Il suffit de regarder les titres des dirigeants nationaux aux revenus extra agricoles très confortables pour s'en convaincre. Ils pensent qu'ils peuvent continuer à berner les agriculteurs en leur faisant croire qu'ils les défendent, si cela était nous nous en apercevrions. Malheureusement, quand on constate le lot de tracasseries dont on est l'objet, et c'est ce qu'on découvre régulièrement au fil des années, il est évident, sauf pour un esprit borné, que la FNSEA ne défend pas les agriculteurs.


Pour fournir quatre ministres à la République, du jamais vu ailleurs que dans le syndicalisme agricole, IL FAUT BIEN COMPOSER AVEC LE POUVOIR pour espérer les postes. On ne devient pas non plus Président de la FAO d'un coup de baguette magique : une belle récompense pour celui qui a travaillé au Xème plan qui nous vaut les dérégulations d'aujourd'hui.
 
Les agriculteurs doivent voter pour des gens qui leur ressemblent, c'est à dire des agriculteurs qui vivent de la terre et qui partagent leurs problèmes chaque jour. La FNSEA peut tant qu'elle veut salir les gens de la Coordination Rurale, je la défie de trouver parmi nous des profiteurs et nous sommes tous des agriculteurs en activité réelle. La FNSEA devrait avoir honte de salir des agriculteurs qui dénoncent ses propres renoncements. Si elle était efficace, si elle était le syndicalisme de solutions qu'elle prétend être, nous n'existerions pas. Nous sommes le miroir dénonciateur de ses turpitudes et évidemment quand elle nous regarde, elle enrage...
OUI, la FNSEA est le syndicalisme de solutions pour les firmes semencières, pour l' industrie agro-alimentaire, pour le fonctionnement des services mais pas pour les agriculteurs.
Pour nous, perdre les élections ne changerait rien, nous resterions ce que nous sommes, pour eux, il faudrait aller retourner travailler la terre. L'union soviétique a duré 70 ans, les Chambres d'agriculture sont tenues par la FNSEA depuis qu'elles existent et nous sommes passés de 8.000.000 d'agriculteurs en 1946 à peut-être moins de 400.000 agriculteurs professionnels en 2012.
Il est temps de prendre soin de ceux qui restent et à titre personnel, je ne compte pas une seconde sur la FNSEA pour qu'elle se donne cette peine là. Pour eux, il y a mieux à faire dans des Conseils d'administration ou on gagne mieux sa vie sans se salir, sans se blesser, sans risque... Le seul risque pris étant  celui de ne pas être réélu. On comprend pourquoi ils refusent d'être dans un débat naturel et constructif avec nous et préfèrent être dans la HAINE envers ceux qui dévoilent chaque jour toujours un peu plus le pôt aux roses...

Jean-René Gouron

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