La Coordination Rurale des Savoie a tenue son Assemblée Générale vendredi 23 février à Alby-sur-Chéran dans une ambiance conviviale et participative.

L'assemblée était constituée des adhérents de la CR des Savoie et de responsables politiques et de l'administration. Après les délibérations statuaires d'usage et suite à la session Chambre de la veille, de nombreux sujets ont été débattus.

Assurances

Le système assurantiel en agriculture est assez flou mais à priori il fonctionnerait partiellement dans certains pays. La CR est toutefois septique. Les aléas climatique sont de plus en plus nombreux. Tout assurer deviendrait trop cher. L'agriculture doit être viable, les agriculteurs doivent vivre de leur métier. Certaines bonnes années devraient palier ces aléas et pour cela la rémunération est la clé. Pour les assurances, le financement se ferait ainsi : 20% à la charge des agriculteurs, 30% à la région et 50% financé par l’Europe. Ça va coûter très cher et les aides du premier pilier devrait donc être impactées. C'est une usine à gaz de plus qui va coûter une fortune en gestion. Lors du congrès de la CR à Mende en décembre 2017, il a été démontré que le système dans lequel on s'engagerait ne fonctionnait pas.

Social

Il faut une réflexion européenne pour une harmonisation sociale entre tous les pays européens. Il faut remettre en place des mesures de protection sur les frontières européennes. Il faut une refonte de la cohésion européenne et la France doit se battre être moteur pour mettre en place ces mesures. Si elle ne le peut pas, la France doit être capable de mettre en place ces propres mesures. Par exemple, la TVA sociale pour financer une partie de la protection sociale par les importations et donc protéger notre agriculture. Il faut peut peut être l'appeler différemment. On souhaite que la TVA soit mise en place au niveau européen.

Intervention de Frédérique Lardet, députée de la 2eme circonscription de Haute-Savoie

Elle constate une forte vitalité du syndicat et que l'engament de la CR est important. Elle est attachée à l'autonomie alimentaire. Elle travaille actuellement sur l’analyse du futur texte des EGA. Il se base sur 3 axes majeurs:

- améliorer l’équilibre des relations commerciale en limitant les promotions, réformer le seuil de revente à perte et réarranger la formation du prix payé aux agriculteurs

- renforcer la qualité environnementale et sanitaire des produits

- faire en sorte que tous les consommateurs aient aces à une alimentation plus saine, plus sûre et plus durable.

Le gouvernement a le projet ambitieux de fournir 50 % de produits bio ou sous label de qualité dans la restauration collective.

Il faut une suivi de la loi pour qu’une amélioration des marges se concrétise. Il y aura des rapports parlementaires réguliers afin de vérifier que chacun joue le jeu. Il faut veiller à ce que le consommateur puisse disposer d'une information juste sur les produits qu'il consomme.

Il faut réinventer une Europe agricole plus juste en créant un observatoire européen des prix et des marges.

Sur le plan loup, elle a signé une tribune qui a eu beaucoup de retours négatifs de la part des pro loups. Il y a une réelle problématique du comptage de la population de loup. Il n’y a pas de méthodologie claire de comptage et pas sur que ce soit la bonne. La limite de 500 loups est peut être dépassée. La territorialisation de la gestion du loup est une priorité. Des évaluations ont été faite pour évaluer à 30 millions d'euros pour le coût du loup au niveau national. Il faut prendre en compte et être attentif au préjudice psychologique subi par les éleveurs suite aux attaques. Elle a constaté une meilleure écoute du cabinet d’Édouard Philippe que celui de Travers. D'ici 3-4 semaines, il y aura des choses pragmatiques à annoncer.

Il y a des travaux en cours au niveau de l'assemblée nationale notamment une mission sur le foncier agricole (prise des remarques des syndicats et la propriété privée) ou encore la fiscalité agricole. Concernant les zones défavorisées simples, selon la première évaluation des communes entrantes et sortantes, il y aurait en Haute-Savoie 18 communes sortantes et 5 entrantes et en Savoie 7 sortantes et 19 entrantes. Il est prévu également une période de transition pour accompagner les agriculteurs sortants de 2 ans.

Elle a réaffirmé l’engagement du président pour une PAC qui protège via les assurances. Il faut une stabilité des dispositifs pour réfléchir à une stratégie agricole nationale que l'on va intégrer à la PAC en non pas l'inverse (la PAC qui décide pour les pays membres). Il faut également agir sur le foncier agricole pour préserver les terres et réformer la protection sociale pour avoir les mêmes droits que les autres actifs.

En conclusion, on ne sera pas toujours d'accord mais tant que l'humain sera mis en avant et que nous partagerons des valeurs communes, nous pourrons avancer ensemble pour les prochaines années.

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