L’ « agribashing »... Le ministère de l’Agriculture avait créé l’Observatoire de la formation des prix et des marges. Aujourd’hui, l’observatoire de l’agribashing ! Ah, on peut dire en somme qu'on s’occupe de nous, agriculteurs…

D’après un sondage paru dans Le Figaro, l’opinion publique soutient les agriculteurs à 85 %. Fin novembre, Sébastien Abis, directeur du club de réflexion agricole Demeter, écrivait dans une tribune libre publiée par L'Opinion : « Sommes-nous conscients, à chaque repas, d’avoir à nos côtés un agriculteur ? Ils sont garants de la sécurité alimentaire humaine en quantité comme en qualité ! ». Il écrit ensuite : « Il faut ensuite admettre que cet agribashing repose sur une ignorance profonde du sujet. Seule l’alimentation intéresse les consommateurs soucieux de leur santé et de celle de l’environnement. L’agriculture et sa réalité ne préoccupent finalement pas ces citoyens peu informés ». La conclusion : c’est renouer le lien, communiquer autrement… Pas changer de politique ou d'orientation commerciale. Non, communiquer autrement.

Partant, la FNSEA n'en ferait-elle pas (volontairement) un peu trop avec l’agribashing ? En cette période de mobilisations sociales fortes, rappelons qu’il y a 10 ans, l’Association de producteurs de lait indépendants et la Coordination Rurale avaient organisé la grève du lait. A cette époque, le lait était déjà payé en dessous du prix des coûts de production. La FNSEA avait alors bien sûr critiqué l’action et défendait les grosses coopératives laitières !

Résultat : de 2010 à 2016, 52 361 fermes en moins en France (chiffres Agreste). En contrepartie, de gros agrandissements, de gros problèmes dans les Gaec, et de gros tracteurs sur les routes qui énervent les riverains, et nourrissent l'agribashing qu'elle peut alors dénoncer pour mieux se dédouaner. Communiquer autrement...

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