Une vingtaine d'agriculteurs se sont réunis à l'Assemblée générale de la CR58 le 11 mai 2018 à la Ferme-auberge de la Bêlerie à Brinon-sur-Beuvron. L'occasion pour les adhérents CR et les curieux intéressés par le syndicat d'échanger sur les questions agricoles et l'actualité syndicale.
Après avoir effectué la partie statutaire du syndicat dans la matinée, Lydie Deneuville, présidente de la CR58, a présenté les intervenants venus apporter un vent d’optimisme dans le débat de l’AG :
« les paysans se font de plus en plus moroses, et on a l’impression que chaque année le moral est de plus en plus bas. Pour ne pas sombrer dans ce marasme ambiant, nous avons décidé pour cette année de redonné espoir en montrant que des systèmes peuvent être résilients et fonctionner malgré la crise! »
Frédéric DEBACKER , polyculteur-éleveur de la Nièvre, ainsi que Michel CARTIER, céréalier dans le Cher en semis direct sont intervenus dans le cadre du débat qui s’intitulait : « Il est temps d'avoir un autre regard sur l'agriculture....Pour rester agriculteur demain, c'est à NOUS de réagir! »
Ils ont présentés leur exploitation et expliqué leur système mis en place.
Frédéric DEBACKER : Fini le temps où l'on confiait tout à sa coop ou son négociant. Pour lui, certes le métier lui plaît, mais il doit avant tout lui permettre de dégager un revenu correct. Il est temps de prendre son bâton de pèlerin pour - trouver d'autres solutions - ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. - Optimiser la PAC en ne prenant que ce qui est intéressant, sans s'enfermer dans des contraintes insoutenables. - S'organiser pour pouvoir vivre dignement, en respectant des moments de pause, importants pour maintenir une vie de famille. - Positiver sur notre métier et mettre en avant ses avantages si on veut attirer des jeunes.
Michel CARTIER : Il cultive une petite structure céréalières de 120ha dans le Cher et a opté pour le semis direct, une façon d'optimiser ses marges. C'est à travers une vision plus agronomique du métier qu'il a réussi à diminuer ses charges d'intrants, de mécanisation, sa consommation de fuel,... Le semis direct lui permet de dégager du temps pour se consacrer à d'autres choses : Le stockage et la commercialisation de ses productions, le syndicalisme, le parachutisme, ses amis… Son objectif : avoir plaisir à travailler tout en gardant sa liberté et ne pas rester « le nez dans le guidon toute sa vie », s'enfermer et ne plus rencontrer personne.
S’en est suivi des échanges intenses entre les intervenants et les participants qui ont pu également partager leurs astuces pour rester indépendants, réduire les charges et mieux vendre leurs productions. Chacun est reparti fort de ces échanges et plein de ressources.
