La dernière élection des Chambres d’Agriculture aura vu la victoire de l’abstention et de la résignation.
Malgré les apparences, le monde agricole n’est pas uni et combatif. Il est abattu, meurtri, et désorienté. Désorienté par la paupérisation croissante de son métier, par une réglementation galopante, par le dénigrement systématique de notre travail et de nos produits et par une concurrence féroce et déloyale.
Le syndicalisme agricole majoritaire, porte une très lourde responsabilité dans cette situation.
Endormi sur ses certitudes, le syndicalisme majoritaire qui gouverne nos instances depuis si longtemps, s’est éloigné de sa mission première de protection du monde agricole, pour devenir un syndicalisme gestionnaire qui ne propose plus aux exploitants que l’immobilisme, la résignation, l’acceptation du déclin et le nivellement par le bas.
Un syndicalisme gestionnaire, auto-satisfait de son inaction, qui défend de plus en plus les intérêts de l’industrie et de moins en moins ceux des producteurs.
Un syndicalisme gestionnaire ; organisant le contrôle généralisé de la profession, et s’accommodant très bien de la sur-administration mortifère de notre métier.
Personnellement, je me suis engagé car je n’accepte plus cette vision de notre métier.
Je crois à l’avenir de notre métier qu’il faut reconstruire, par la reconquête de la valeur ajoutée, de notre revenu, et de la liberté d’entreprendre.
Face à un modèle agricole à la dérive, résultat de plusieurs décennies de cogestion, il faut tout changer. Il faut notamment tout changer dans la gouvernance des organismes agricoles, qu’il faut remettre au service du monde paysan, de ses intérêts et de son revenu.
Nous, Coordination Rurale, nous y travaillerons sans relâche dès à présent, avec enthousiasme, avec énergie et volontarisme, dans l’objectif de rassembler le monde agricole, de lui redonner sa fierté et la confiance en l’avenir.
Christophe SICHNKNECHT
Tête de la liste CR10-FIDDA
