« Dans un contexte de crise et d’une certaine volonté de pragmatisme manifestée par les autorités dans les récentes décisions notamment les dérogations CIPAN en septembre, je vous propose aujourd’hui trois motions dont l’objet s’impose dans cette recherche de pragmatisme et de soutien à notre activité d’agriculteur. »

Tels étaient les mots de Christophe Sichnknecht, Président de la CR 10 et représentant à la chambre d’agriculture, lors de son introduction des trois motions de la Coordination Rurale à la session chambre d’agriculture du 20 novembre, motions adoptées par les élus et qui sont les suivantes :

Ne plus interdire de produits phytosanitaires sans alternatives viables

Alors que de plus en plus de filières sont dans des impasses techniques suite à l’interdiction de produits phytosanitaires performants, la Coordination Rurale a déposé une motion afin que la Chambre d’agriculture demande à ce qu’aucun produit phytosanitaire ne soit supprimé s’il n’existe pas des alternatives viables pour le remplacer. Dans le même contexte, il s’agit de demander aux pouvoirs publics d’apporter des solutions à court terme aux impasses techniques. Enfin, la CR 10 a demandé l’application de l’article 44 de la loi EGAlim qui permet d’interdire l’entrée sur notre sol des produits agricoles traités avec des produits phytosanitaires interdits en France.

Aménager les contrôles lors des périodes d’activités intenses

La deuxième motion de la CR 10 qui fut adoptée, a pour objectif de demander à ce que lors des périodes d’activités agricoles intenses (semis, moisson, vêlage, etc.), qui sont des périodes cruciales économiquement pour les agriculteurs, les contrôles soient aménagés afin de s’adapter aux exigences des travaux des champs et de la météo.

Ainsi, il est demandé que les délais de convocation soient de 15 jours minimum. Un autre point étant l’introduction d’une possibilité de report des points non-urgents sans que cela ait un impact sur le paiement des aides. Enfin, permettre que ce délai de report concilie la validité du contrôle et le respect de la charge de travail de l’agriculteur.

Ce lever contre le référendum d’initiative partagée pour les animaux

Alors que le monde agricole est attaqué de toute part par des associations antispécistes, le référendum d’initiative partagée sur le bien-être animal vient attiser ces tensions. De plus, on peut se poser la question des intentions des groupes derrière ce RIP animaux.

C’est pourquoi avec cette troisième motion, il est demandé que la vérité soit rétablie par le ministère de l’Agriculture sur ce que cache véritablement ce RIP animaux. Que les parlementaires soient positionnés contre tout projet de loi qui pourrait être une extension du RIP animaux. Enfin, que le Gouvernement ne reconnaisse pas ce référendum d’initiative partagée pour les animaux

La Coordination Rurale de l’Aube-FIDDA remercie les élus de la Chambre d’Agriculture de l’Aube qui ont voté en faveur de ces trois motions. En effet, étant au plus près des territoires et de la diversité des activités, les chambres d’agricultures départementales sont les organismes permettant au mieux d’apporter le pragmatisme que nous voulons donner à nos orientations.

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