La Coordination rurale de la Marne s’inquiète du problème de peste porcine africaine, dont on entend parlé depuis le début d'année.
Quesaco?
La peste porcine africaine est une maladie animale d’origine virale qui touche les porcs et les sangliers. Récemment, des cas ont été détectés dans plusieurs pays de l’Union Européenne ( Lituanie, Pologne, Lettonie, Estonie et Italie).
Quel lien avec la France ?
La Coordination Rurale a adressé au ministre de l’agriculture (anciennement en poste Stéphane Le Foll), un premier courrier en date du 17 février ayant pour objet la mise en garde contre la propagation de la Peste porcine africaine (PPA).
La Coordination Rurale de la Marne est particulièrement vigilante. En effet, des informations concernant un parc de chasse situé dans la Marne, font l’objet d’une attention toute particulière. Ce parc aurait été livré en sanglier de Pologne pour sa chasse de la saison 2016/2017. Les modes de transmission peuvent être diverses et rapides, ce qui pourraient avoir un impact financier sur les exploitations de porcs du secteur, s’ils venaient à être touchés.Dans son courrier de réponse en date du 10 mai 2017, le directeur du cabinet du ministre nous informait avoir mis en place un « dispositif d’alerte, de contrôle renforcé et d’investigations complémentaires sur les animaux des espèces sensibles en provenance de Pologne » ainsi que les 3 autres pays concernés. Ainsi, les lots introduits en Marne proviendraient de Zones Indemnes de PPA, n’ayant aucun signe de suspicion de maladie. D’autre part, le ministre nous informait que les mesures actuellement en vigueur étaient suffisantes et que «toute évolution ne peut se faire qu'au niveau de l'UE », garantissant une protection adaptée de nos cheptels nationaux.
Des informations silencieuses
Pourtant, le 31 juillet 2017, nous apprenons que Bucarest a signalé à l’OIE un cas de peste porcine africaine sur son territoire (porc domestique sur la commune de Satu-Mare au nord-ouest du pays, limitrophe avec la Hongrie et l’Ukraine).
Quel serait l’impact d’un cas avéré (de sanglier ou de porc domestique) sur notre production et nos activités ? Quel est réellement le risque liés à nos pays voisins, notamment via le transport des animaux ? Quel seraient les conséquences de la fermeture des frontières à l’export ?...
Bernard Lannes (président national de la CR) demande, au regard du réel danger pour notre filière française, que l’État saura prendre rapidement les mesures nécessaires.
